Le président n'a pas besoin d'avoir une invitation au dialogue inter-burundais
Politique

@rib News, 08/02/2017 – Source Xinhua

Au moment où se parle d'une éventuelle reprise du dialogue inter-burundais sous l'égide du facilitateur Benjamin William Mkapa à Arusha en Tanzanie en dates du 16 au 18 février 2017, le porte-parole du président de la République a indiqué mercredi que le chef de l'Etat n'a pas besoin d'avoir une invitation pour participer à ce dialogue.

"Le président de la République n'a pas besoin d'avoir une invitation. Chaque fois que le facilitateur a besoin de rencontrer les autorités burundaises, il se déplace pour rencontrer ces autorités en commençant par le chef de l'Etat lui-même", a déclaré sur les ondes de la radio nationale Willy Nyamitwe (photo), porte-parole du président de la République.

Il a tenu à préciser que c'est un processus qui est soutenu par le président burundais et tout le gouvernement que celui-ci dirige que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays et a souligné que les invitations sont envoyées aux seules personnes qui doivent participer à ce dialogue.

Il a été plus précis en disant que ces invitations sont envoyées aux partis politiques, aux acteurs politiques, aux activistes de la société civile, aux confessions religieuses, aux représentants des media, bref, a-t-il souligné, à "tout ce monde-là qui est appelé à participer à ce dialogue et est encouragé par le gouvernement du Burundi afin que nous puissions trouver des solutions à nos problèmes à travers un dialogue inclusif".

Un de ces partis politiques, le FNL (Front national de libération dirigé par Jacques Bigirimana), a d'ores et déjà confirmé sa participation à ce dialogue inter-burundais une fois son parti invité.

"Nous attendons que les invitations nous arrivent et nous vous annonçons que le FNL va y répondre", a fait savoir Jacques Bigirimana.

Il a indiqué que lors de la dernière rencontre du facilitateur avec les partis politiques, ce dernier leur a donné un devoir à domicile constitué de huit points à débattre et dont il faut faire la restitution lors de cette nouvelle rencontre attendue.

Depuis fin avril 2015, le Burundi vit une crise politique due à la décision du parti au pouvoir (le Conseil national pour la défense de la démocratie-Force de défense de la démocratie, CNDD-FDD) de propulser l'actuel chef de l'Etat burundais au rang des candidats à sa succession alors qu'il venait de terminer deux mandats successifs conformément à la Constitution en vigueur selon l'opposition.

Les dirigeants du parti CNDD-FDD ont défendu bec et ongle cette candidature qui, finalement, s'est concrétisée de facto et qui a créé la situation que vivent les Burundais qui, apparemment, attendent le salut dans le travail du médiateur principal, le président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, et son facilitateur, l'ancien président de la Tanzanie, Benjamin William Mkapa, tous les deux ayant été désignés dans ce travail par les chefs d'Etat de la Communauté est-africaine.