Embuscade d’El Shebbaab contre les troupes burundaises en Somalie
Sécurité

PANA, 08 février 2017

Au moins trois "blessés graves" dans une embuscade contre les militaires burundais de l’Amisom

Bujumbura, Burundi - Au moins trois militaires burundais de la Mission africaine de maintien de la paix en Somalie (Amisom) ont été «grièvement blessés», mardi, dans une embuscade routière tendue par des éléments d’El Shebbaab (photo), de jeunes insurgés islamistes somaliens, dans la province méridionale de Jowhar, a fait savoir, mercredi, le porte-parole de la Force de défense nationale et des anciens combattants (Fdnac), le colonel Gaspard Baratuza.

Un regain d’attaques terroristes est observé au moment où ce pays de la Corne de l’Afrique, en guerre civile depuis plus de deux décennies, est engagé dans une laborieuse élection présidentielle, après plusieurs reports.

L’embuscade contre les troupes burundaises a ciblé une patrouille mobile de ravitaillement et neuf soldats, en tout, ont été blessés, dont les trois dans un état grave qui ont été aussitôt évacués sur Mogadiscio, la capitale somalienne, pour des soins appropriés, selon le colonel burundais.

Des informations en ligne, via les réseaux sociaux, faisaient état, jusque-là, d’au moins trois militaires burundais tués et 12 autres blessés dans l’embuscade.

Depuis 2007, le Burundi figure parmi les principaux pays africains contributeurs de troupes à l’Amisom pour un effectif actuel de plus de 5.000 militaires.

Les islamistes Shebaab n’en sont pas à leur premier coup d’éclat contre les troupes burundaises dont le rôle et l’engagement sont jugés de premier plan dans la recherche de la paix en Somalie.

L’un des attentats spectaculaires à la voiture piégée avait touché, en 2009, le Quartier général de l’Amisom, dans les enceintes de l'aéroport de Mogadiscio, tuant sur le champ au moins neuf militaires, dont le commandant en chef-adjoint de la force africaine, d’origine burundaise, le major-général Juvénal Niyoyunguruza.

Une solution à l’amiable a été trouvée récemment avec l’Union africaine (UA) au moment où le gouvernement burundais menaçait de retirer ses troupes de la Somalie pour une affaire d’arriérés d’indemnités impayées depuis 12 mois.