Bujumbura nie la fuite en masse de Burundais à cause de la guerre
Société

@rib News, 09/02/2017 – Source Xinhua

Le ministre burundais de l'Intérieur et de la Formation patriotique, Pascal Barandagiye (photo), et le représentant du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Abel Mbilinyi, ont réfuté jeudi les allégations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), selon lesquelles des Burundais fuient en masse le pays à cause de la guerre.

"Nous saisissons cette occasion pour démentir pareille chose et le représentant du HCR ici présent a bel et bien dit que ces informations ne sont pas venues du HCR", a indiqué à la presse le ministre Pascal Barandagiye à l'issue d'une audience qu'il venait d'accorder à Abel Mbilinyi.

Pour le ministre Barandagiye, celui qui a propagé cette rumeur est un ennemi du Burundi qui travaille pour des intérêts égoïstes des ennemis du Burundi.

Il a promis que le gouvernement va protester vivement contre ce genre de mensonge qui a été propagé sur la radio étrangère, en l'occurrence la BBC, a-t-il dit.

"C'est une déclaration de plus de dire à la communauté internationale que le Burundi est aujourd'hui en paix, que les Burundais vivent en paix et qu'il n'y a pas de gens qui fuient la guerre aujourd'hui", a souligné le ministre burundais.

Ce qu'il reconnaît est qu'il y a par endroits des Burundais qui "quittent les ménages sur les frontières à cause de la famine qui sévit dans certaines communes".

Il a fait savoir que quand ces gens arrivent dans les pays hôtes comme la Tanzanie et la République démocratique du Congo, ils perçoivent quelques vivres ou de l'argent de la part du HCR et qu'ils reviennent après.

"C'est un mouvement aller-retour que l'on observe sur les frontières. La vérité c'est ça", a souligné le ministre.

Son hôte, le représentant du HCR au Burundi, a lui aussi reconnu qu'il y a des gens qui fuient à cause de la famine

"Moi-même j'ai passé dans quelques provinces et j'ai constaté qu'il n'y avait pas assez à manger, ce qui pousse les gens à aller là où il y a de l'assistance", a indiqué M. Mbilinyi.

Il a cité la province de Cibitoke à l'ouest du pays, une province qui était jusque très récemment le grenier des cultures de maïs, de bananiers et de tomates et d'autres légumes, mais où, a-t-il dit, "des gens n'ont rien récolté".

Il a cité aussi la province de Makamba au sud du pays où en avril 2016 déjà, les gens ont commencé à quitter le pays alors qu'"il n'y avait pas de guerre".

Les informations passées sur les ondes de la BBC par l'OCHA qui citait le HCR faisaient croire que plus de 500 Burundais fuient chaque jour le pays à causes des atrocités de guerre, selon la radio nationale burundaise.