La jeunesse burundaise a-t-elle perdu la foi en la politique politicienne ?
Politique

Deutsche Welle, 13.02.2017

Au Burundi, la quatrième session de dialogue prévue du 16 au 18 février prochains à Arusha semble décisive pour certains. Mais la jeunesse politisée, elle, n'attend pas grand-chose de ce rendez-vous.

L'inquiétude est palpable chez des jeunes burundais qui font de moins en moins confiance aux dirigeants politiques.

C'est le cas du président de l'Association pour la Jeunesse Africaine Progressiste qui déplore l'organisation du processus de dialogue à Arusha. Selon lui, ces discussions ne semblent pas produire de bons fruits. Eric Nsengimana dénonce la  tenue de ces sessions de dialogue qui excluent la jeunesse des partis politiques actifs et manipulés.

Pour sa part, Nadège Kaneza du parti UPRONA présume lui, que la prochaine session se doit d’être la dernière pour mettre fin à la crise.

Il ne compte pas sur la rencontre d' Arusha où les participants priorisent leurs intérêts di-il. Fabien Niyonkuru est un militant du parti Front National de Libération récusé par le pouvoir.

Il se réfère à l’expérience du passé pour douter aussi de l'issu de la quatrième session de dialogue: "Nous n'attendons pas beaucoup de ces négociations le passé nous instruit de ce que l'on a vu. On n'a pas grand espoir mais, attendons et ayons espoir en Dieu peut être."

Les jeunes et la politique

Arnaud Irakoze préside la jeunesse du parti Union pour le Progrès National - UPRONA institutionnel. N'ayant pas confiance en la participation sans la jeunesse, il doute déjà des résultats et propose le rapatriement du processus au Burundi. En même temps, les controverses quant à la participation minent l'opposition radicale quand les jeunes de tout bord crient pour un large participation et un processus inclusif.