Le Burundi déplore les "flambées inquiétantes" des cas de paludisme
Santé

@rib News, 27/02/2017 – Source Xinhua

Les "flambées inquiétantes" des cas de paludisme ou de malaria, observés au Burundi depuis 2016, sont "intimement liées" aux changements climatiques, apprend-on du cabinet de la ministre burundaise de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, Josiane Nijimbere.

Au dernier week-end, en répondant aux questions orales des députés sur les causes de cette "ascension en dents de scie" des cas de paludisme au Burundi depuis l'année passée, la ministre Nijimbere a souligné qu'à cause des effets pervers de ces "phénomènes", le nombre de Burundais souffrant du paludisme a connu une "allure inquiétante" ces derniers temps au Burundi.

Certaines cultures développées au Burundi comme le riz, a-t-elle expliqué, se sont étendues aujourd'hui à des zones humides favorables au développement des moustiques, et partant, vecteurs du paludisme.

Pour ailleurs, il ressort des investigations menées par les experts du PNILP (Programme National Intégré de Lutte contre le Paludisme) relevant du ministère burundais en charge de la Santé Publique, que le Burundi a connu des flambées de cas de paludisme, depuis la 39ème semaine de l'année 2016.

Selon l'expertise du PNILP, même si l'endémicité du paludisme varie au Burundi d'un endroit à l'autre selon la climatologie et l'altitude avec deux pics (avril-juin ; novembre-décembre), force est de constater que 100% de la population burundaise, est exposée au risque de contracter cette maladie placée aujourd'hui au sommet de la mortalité hospitalière dans une proportion de 36,3%.

De leurs côtés, les missions résidentes de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l'ONG internationale "World Vision", estiment que le paludisme est la cause de 40% des motifs de consultation dans les centres de santé au Burundi. Ainsi, illustre-t-on, au 1er semestre 2016, le paludisme a causé dans le pays plus de 2.000 décès.

Comme pistes de solutions envisagées pour faire face à cette "expansion inquiétante" des cas de paludisme au Burundi, la ministre Nijimbere a cité la poursuite des programmes "d'octroi gratuit" des médicaments ad hoc et de pulvérisation intradomiciliaire avec des MIILDA (moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action) en priorisant 11 districts sanitaires les plus menacés relevant.

Les MIILDA sont en commande, a-t-elle précisé par ailleurs avant de dévoiler que le Burundi compte accélérer la lutte contre l'expansion du paludisme, en renforçant le programme de dépistage du paludisme connu sous une méthode dénommée "plasmodium falciparum", jugée "plus rapide et efficace" à plus de 85%.