Burundi : don de riz chinois dans le cadre d'une aide alimentaire
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@rib News, 01/03/2017 – Source Xinhua

L'ambassadeur de Chine au Burundi, Zhuo Ruisheng (photo, à g), a remis mardi au ministre burundais en charge des Affaires Sociales Martin Nivyabandi (photo, à d), un premier lot de 500 tonnes de riz chinois dans le cadre d'une aide alimentaire aux populations sinistrées pour cause de déficit alimentaire.

"Cette cérémonie de reprise-réception de ce premier lot d'aide alimentaire chinoise, est un geste de solidarité et de fraternité du peuple chinois à l'égard de leurs frères et sœurs burundais traversant des moments difficiles suite à un déficit alimentaire auquel fait face la nation burundaise", a déclaré l'ambassadeur chinois.

Vers fin 2016, le gouvernement chinois, en réponse à une requête du gouvernement burundais, a consenti à fournir au gouvernement burundais, à titre de don, une aide alimentaire globale de 5.262 tonnes de riz chinois étuvé, représentant une valeur financière de 50 millions de yuans.

Le 2ème lot de 1.000 tonnes de riz chinois, a ajouté l'ambassadeur, est attendue à Bujumbura dans quelques semaines, alors que l'acheminement au Burundi des 3.500 tonnes restantes, sera effectué au fur et à mesure tout au long du premier semestre 2017.

Au-delà de ce don alimentaire, a-t-il annoncé, la Chine est en train d'appuyer le Burundi, dans l'augmentation de la production rizicole via la promotion d'une variété de riz chinois susceptible de "tripler" la récolte par rapport à la moyenne locale.

Selon le diplomate chinois, avec l'appui de la 3ème mission des experts agronomes chinois séjournant au Burundi depuis novembre 2015, le Burundi pourra vulgariser des technologies agricoles vers l'autosuffisance en céréales.

De son côté, au nom du gouvernement burundais, le ministre Nivyabandi a remercié le gouvernement chinois, pour n'avoir cessé d'apporter son assistance au gouvernement burundais, particulièrement dans les moments difficiles tels que ceux vécus lors de l'irruption des catastrophes.

Le ministre Nivyabandi a saisi l'occasion pour souligner que le Burundi a débuté l'année 2017, avec une "crise alimentaire" consécutive aux effets des phénomènes climatiques El Nino et La Nina.

Les effets pervers de ceux-ci, a-t-il ajouté, sont des menaces de famine qui planent, par ici par là, sur certains coins du Burundi.

Par ailleurs, le ministre Nivyabandi a salué en général le dynamisme de la coopération sino-burundaise dans divers secteurs d'intérêt vital, et en particulier dans le secteur économique, en évoquant notamment les apports chinois, sous forme de "dons, prêts sans intérêts ou crédits préférentiels" accordés dans le cadre de l'appui à la reconstruction économique post-conflit.

Situé à cheval entre l'Afrique centrale et l'Afrique orientale, le Burundi a connu après son indépendance politique recouvrée le 1er juillet 1962, plusieurs crises sociopolitiques cycliques sanglantes notamment survenues en 1965, en 1972, en 1988, en 1991 et en 1993.