Burundi : démolition des habitations au périmètre du futur palais présidentiel
Société

@rib News, 12/04/2017 – Source Xinhua 

Le ministère burundais de l'Urbanisme et des Travaux Publics, a démarré mercredi la démolition des habitations illégales au périmètre du palais présidentiel à Bujumbura (photo).

Au cabinet du ministre burundais de l'Urbanisme, Célestin Ndayizeye, et de celui son homologue des Travaux Publics, Jean-Bosco Ntunzwenimana, on explique que ces opérations de démolitions des constructions "érigées illégalement" sur le site du futur palais présidentiel, sont intervenues longtemps après des "avertissements" à l'endroit des aux propriétaires des habitations visées par la décision présidentielle portant sur le dégagement d'une superficie des 40 hectares du site en question.

Selon Nadine Gacuti, la gouverneure de la province de Bujumbura, qui s'exprimait en compagnie d'un contingent policier requis à cet effet, ces démolitions porteront dans un premier temps, sur 23 constructions d'habitations.

"On n'a pas assisté à du rififi parce que les populations locales et environnantes comprennent aisément le bien-fondé de ce projet d'intérêt général", a expliqué la gouverneure Gacuti.

Cependant, elle a demandé à ces mêmes populations, de "faire preuve de retenue", en attendant l'aménagement et la distribution de nouvelles parcelles des maisons d'habitation sur le périmètre de la localité de Maramvya, sise en commune Mutimbuzi dans la province de Bujumbura-rural (ouest).

En revanche dans les rangs des propriétaires des maisons démolies, on déplore que leurs habitations aient été démolies avant qu'ils aient été indemnisés.

"Cela équivaut, ni moins, ni plus, à nous jeter dans la rue sans autre forme de procès pour qu'on devienne des sans abri", a déclaré sous couvert d'anonymat, une des victimes de ces démolitions.

Toutefois, à leurs niveaux, les services du ministère des travaux publics déployés dans ces opérations de démolition à l'aide des bulldozers, ont indiqué que les occupants de cet espace de 40ha "sont considérés comme ayant déjà été indemnisés".

Ces services procéderont bientôt à une analyse des dossiers ad hoc, "dossier par dossier, afin de vérifier si personne n'aurait été lésé sur le volet indemnisation".