Un diplomate burundais qualifie la coopération sino-africaine d'"excellente"
Cooperation

@rib News, 16/04/2017 – Source Xinhua

16 ans après la tenue de la 1ère conférence ministérielle sur le Forum sur la Coopération Sino-africaine (FCSA) à Beijing en octobre 2000, la coopération entre la Chine et l'Afrique est "excellente", estime l'ambassadeur Bernard Ntahiraja (photo), assistant du ministre burundais des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale (MRECI).

Dans une interview accordée à Xinhua samedi dans son cabinet de travail, l'ambassadeur Ntahiraja a déclaré que le FCSA est très bénéfique pour l'Afrique sous plusieurs aspects.

"En effet, le FCSA s'est révélé être un cadre idéal pour renforcer quantitativement et qualitativement les relations entre la Chine et les pays africains de manière cohérente, efficace et efficiente aussi bien sur le plan politique, économique, diplomatique qu'humanitaire", a-t-il précisé.

Par exemple, a-t-il illustré, le dernier sommet sino-africain, à savoir celui organisé en 2015 en Afrique du Sud, a été qualifié "d'historique" parce que c'était le premier du genre tenu sur un sol africain sous l'égide du FCSA.

M. Ntahiraja a indiqué que ces assises du FCSA au plus haut niveau en terre africaine ont permis au président chinois Xi Jinping et à ses homologues africains, de "réitérer leurs engagements réciproques" en ce qui concerne la consolidation de la coopération sino-africaine.

A cette occasion, a-t-il rappelé, la Chine a promis aux Etats africains un montant global de 60 milliards de dollars devant être utilisés pour financer les projets élaborés par les pays africains sur la période allant de 2015 à 2018.

"Il s'agit vraiment d'un montant énorme, parce que sur les 60 milliards de dollars promis par la Chine aux Etats africains, 55 milliards vont financer des projets directement productifs d'intérêt économique en Afrique ; alors que les 5 autres milliards doivent être affectés au financement de l'humanitaire", a-t-il souligné.

L'une des recommandations-phares du sommet du FCSA d'Afrique du Sud, a-t-il ajouté, aura été que tous les pays africains devaient élaborer rapidement des projets de développement socio-économique à soumettre, pour financement, à la partie chinoise.

L'ambassadeur Ntahiraja a signalé également qu'une réunion de "haut niveau" tenue en août 2016 à Beijing pour évaluer la mise en application des recommandations de ce sommet, a été une occasion pour les gouvernements africains, de soumettre pour financement au gouvernement chinois, des projets de développement à réaliser en partenariat avec des entreprises chinoises afin d'être bien étudiés et exécutés.

"Ici, je voudrais surtout souligner que la coopération entre la Chine et les pays d'Afrique, est guidée par deux principes fondamentaux, à savoir celle de revêtir un caractère gagnant-gagnant et celle du respect mutuel au niveau des rapports de coopération ; car, la partie chinoise et la partie africaine estiment que cette ligne ou cette balise est d'une importance capitale", a-t-il insisté.

Sur la question de savoir les dividendes que les pays africains tirent de la coopération sino-africaine plus de cinq décennies après le recouvrement de leurs indépendances, M. Ntahiraja a affirmé que d'une manière générale, l'Afrique tire de la Chine "d'immenses appuis" particulièrement au niveau du développement de ses infrastructures, de son secteur sanitaire, de son domaine éducatif et de son secteur agricole.

En effet, on relève par ici par là sur le continent africain beaucoup de projets de développement socio-économique exécutés par la partie chinoise, a-t-il explicité citant notamment les chemins de fer construits au Kenya et en Ethiopie.

"L'appui chinois sur le continent africain jouit d'une forte visibilité tant au niveau des infrastructures construites aussi bien en Afrique de l'est, en Afrique australe qu'en Afrique centrale, au niveau des projets agricoles pour lutter contre l'insécurité alimentaire, ainsi qu'au niveau des constructions de barrages hydro-électriques, de routes et de bâtiments", a-t-il affirmé.

L'ambassadeur Ntahiraja se félicite par ailleurs du fait que la mise en place du FCSA aura rendu possible l'établissement d'un nouveau type de partenariat sino-africain axé sur la durabilité, l'égalité et les avantages réciproques.