Liberté de la presse : Le Burundi recule encore et passe à 159ème place
Droits de l'Homme

Reporters sans frontières, 26/04/2017 

Classement mondial de la liberté de la presse 2017 : le grand basculement ?

L’édition 2017 du Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF) est marquée par la banalisation des attaques contre les médias et le triomphe d’hommes forts qui font basculer le monde à l’ère de la post-vérité, de la propagande et de la répression.

Le Classement mondial publié par RSF démontre le risque de “grand basculement” de la situation de la liberté de la presse dans de nombreux pays importants. Partout où le modèle de l'homme fort et autoritaire triomphe, la liberté de la presse recule. L’obsession de la surveillance et le non-respect du secret des sources contribuent aussi à faire glisser vers le bas de nombreux pays considérés hier comme vertueux.

Burundi - L’information n’a pas droit de cité

Au Burundi, la situation s’aggrave depuis la tentative de coup d’État de mai 2015. L’essentiel des radios indépendantes demeurent fermées alors que de nouveaux médias de propagande gouvernementale voient le jour.

Au quotidien, les journalistes peinent à travailler librement et sont régulièrement harcelés par les forces de sécurité, encouragées par un discours public qui associe les médias non alignés à des ennemis de la nation.

La disparition, en juillet 2016, du journaliste Jean Bigirimana n’a toujours pas été élucidée. Les autorités n’hésitent pas à convoquer les directeurs de rédaction pour « corriger » certains reportages.

Des dizaines de journalistes se trouvent aujourd’hui contraints à l’exil, certains, accusés d’être des « putschistes », se trouvent encore sous le coup de poursuites pénales.

Les réseaux sociaux, à la fois outils de travail des journalistes et sources d’informations, ont pris le relais des radios muselées, sans pour autant être un rempart contre les tentatives, nombreuses, de désinformation.

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