La CAE cherche une stratégie pour lutter contre la contrefaçon
Cooperation

PANA, 10/03/2010

 Dar es-Salaam, Tanzanie - Les experts juridiques et les représentants des organismes de surveillance des pays membres de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) [NdlR : East african community, EAC] ont entamé mercredi une réunion de deux jours pour élaborer un cadre régional et mettre en place un mécanisme pour renforcer l'application des droits de propriété intellectuelle.

La rencontre regroupe des douaniers, des policiers, des magistrats et des responsables de santé. Elle a également pour objectif de renforcer la coopération entre les différentes autorités et les propriétaires de droit d'auteur au niveau national et régional.

Selon les responsables de la CAE, la commercialisation croissante de produits contrefaits dans la région a un important impact négatif sur les économies des pays membres.

Organisée par l'ambassade des Etats-Unis en Tanzanie, en collaboration avec le Département américain du Commerce et de la Justice, cette réunion entre dans le cadre de la formation à l'application des droits de propriété intellectuelle à travers l'Afrique sub-saharienne dans laquelle les Etats-Unis vont investir plus de 900.000 dollars en 2010.

"Ces dernières années, nous avons été impressionnés de voir les pays membres de la CAE et la CAE elle-même faire d'importants progrès dans le renforcement des lois et mécanismes, l'augmentation des ressources et la promotion de la coopération régionale pour lutter contre le commerce illicite des produits contrefaits et piratés", a déclaré l'ambassadeur américain, Alfondo E. Lenhardt, lors de la cérémonie d'ouverture de la rencontre.

"Il faut une application rigoureuse des lois civiles et pénales pour protéger les droits de propriété intellectuelle si nous voulons continuer à encourager l'innovation et la créativité, protéger les consommateurs et accélérer la croissance économique", a-t-il ajouté.

La réunion se tient à un moment où ces pays connaissent un afflux sans précédents de médicaments et d'autres produits de consommation contrefaits, particulièrement de l'Asie et du Proche-Orient, ce qui menace la santé et la sécurité publiques, tandis que les artistes locaux n'arrivent pas à tirer les fruits de leur propre production du fait de la piraterie.