Conspué par la foule, Zuma quitte précipitamment un rassemblement du 1er Mai
Afrique

BBC Afrique, 1 mai 2017

Jacob Zuma hué

Le président sud-africain Jacob Zuma a été hué lundi au cours d'un rassemblement du 1er mai pendant qu'il s'apprêtait à prononcer un discours.

Il se préparait à prononcer un discours à Bloemfontein, dans le centre du pays, lorsque des manifestants ont entonné des chants anti-Zuma et demandé sa démission.

Des images de télévision ont montré le président Zuma, quittant précipitamment les lieux dans un convoi de véhicules fortement sécurisé.

Le rassemblement était organisé par la centrale syndicale Cosatu, allié de l'Anc, le Parti au pouvoir divisé par une querelle de positionnement liée à la succession de Jacob Zuma.

Les organisateurs ont immédiatement mis fin au rassemblement dans un parc de la ville et aucun autre orateur n'a été autorisé à prendre la parole devant les milliers de participants.


 

Reuters, 01.05.2017

Sifflé, Jacob Zuma quitte un rassemblement du 1er Mai en AfSud

JOHANNESBURG - Conspué par la foule, le président sud-africain Jacob Zuma a dû quitter précipitamment un rassemblement organisé à Bloemfontein à l'occasion de la Fête du Travail, lundi.

La fédération du travail Cosatu a brutalement annulé le discours que devait prononcer le chef de l'Etat et toutes les allocutions prévues lors de ce rassemblement qu'elle organisait.

Des images diffusées par la télévision locale ont montré des échauffourées entre partisans et adversaires de Jacob Zuma.

Le président sud-africain et son entourage ont alors quitté la scène sur laquelle ils se trouvaient pour rejoindre en hâte le cortège de leurs véhicules officiels.

La Cosatu, alliée influente du Congrès national africain (ANC), a appelé le mois dernier à la démission de Jacob Zuma après le limogeage de son ministre des Finances qui a provoqué une dégradation de la situation économique dans le pays.

Des manifestations réunissant plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été organisées pour réclamer le départ du chef de l'Etat mais pour l'instant l'ANC fait bloc derrière son chef de file.

Le parti majoritaire doit tenir deux congrès cette année, l'un destiné à fixer ses orientations politiques et l'autre pour désigner le successeur de Zuma chargé de conduire la bataille électorale en 2019.

Jacob Zuma cristallise de plus en plus le mécontentement des Sud-Africains en raison des affaires dans lesquelles son nom apparaît mais également en raison d'une hausse du chômage et d'une stagnation de l'économie.