Au moins trois blessés dans des explosions de grenades au nord-ouest du Burundi
Sécurité

PANA, 03 mai 2017

Bujumbura, Burundi - Au moins trois personnes ont été grièvement blessées, dans la nuit de lundi à mardi, à la suite d’une série d’explosions de grenades non revendiquées en province de Bubanza, située à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Bujumbura, la capitale burundaise, rapporte le correspondant local de la radio publique.

Les assaillants ont fait exploser trois grenades contre des ménages pour un mobile inconnu, selon la même source qui a fait état de vives préoccupations de l’administration locale sur la présence de «malfaiteurs armés» dans la région.

Une série d’explosions de grenades a refait également surface ces derniers temps à Bujumbura, la capitale burundaise, faisant au moins un mort et cinq blessés.

Une insécurité résiduelle persiste, deux ans après l’éclatement d’une crise politique, au départ liée à un conflit électoral mal résolu entre le pouvoir et l’opposition, avant des prendre une tournure violente, sous l’impulsion de plusieurs mouvements rebelles armés déclarés.

Au Burundi, l’insécurité résiduelle se caractérise encore par des disparitions forcées dont la dernière en date est celle d’un ancien parlementaire du parti au pouvoir, reconverti en homme d’affaires, Oscar Ntasano, qui n’a pas donné signe de vie depuis le 21 avril dernier.

Les Nations Unies estiment à au moins 800 personnes portées disparues, autour d’un millier de morts et plus de 400.000 réfugiés burundais à l’extérieur du pays, dans cette crise toujours délétère au Burundi.

Des tractations sont en cours autour de la candidature de l’ancien président de la transition au Burkina Faso, Michel Kafando, au poste de nouveau représentant spécial des Nations Unies au Burundi pour aider à trouver une solution négociée à la crise politique toujours ouverte dans ce pays africain des Grands Lacs, dit-on dans les milieux diplomatiques à Bujumbura.

Cette proposition des Nations Unies a rencontré des échos globalement favorables dans les différents milieux politiques à Bujumbura.

Le précédent représentant spécial des Nations Unies, Jamel Ben Omar, un diplomate britannique d’origine marocaine, a été récusé dernièrement par le pouvoir burundais suite à un rapport alarmant au Conseil de sécurité, sur la persistance d’une situation politique et des droits humains jugée "grave" au Burundi.