Bujumbura condamne des "dérives médiatiques" au sujet de récentes tueries
Sécurité

@rib News, 19/05/2017 – Source Xinhua

La présidence du Burundi a publié vendredi un communiqué pour condamner les "dérives médiatiques" dont une chaîne de télévision française ayant suivi des récentes tueries et blessures au sud de la capitale.

Selon des sources policières et populaires, une explosion de grenades larguées par des criminels non encore identifiés au cours de la nuit du 17 au 18 mai vers 20 heures locales dans la localité de Gikoto en zone urbaine de Musaga (sud de Bujumbura), a coûté la vie à trois personnes locaux et blessé trois autres.

Selon un communiqué de presse publié vendredi par l'ambassadeur Willy Nyamitwe, conseiller principal chargé du Bureau "Presse, Information et Communication"(PIC) de la présidence, les trois personnes tuées sont Audifax Ndayizeye, stagiaire à la Régie des Eaux et d'Electricité (REGIDESO), Cédric Kwizera (convoyeur de bus) et Reagan Harerimana (commerçant) ; alors que les trois autres blessées, sont Ladouce Iradukunda (élève à l'école des métiers de Musaga), Nice Shurweryimana (élève au lycée technique de Kanyosha) et Trifine Kabageni, mère de ces élèves blessées.

"C'est dans la consternation que les Burundais ont suivi les dérives médiatiques qui ont suivi cet acte ignoble, notamment sur France 24, dont la rédaction s'est livrée à une tentative de justification des bourreaux, qualifiant les victimes de miliciens pro-Nkurunziza", précise le communiqué.

Le communiqué dénonce également "la complaisance avec laquelle le sujet a été traité, dans l'irrespect total des familles des victimes et de la Nation burundaise et de ses institutions".

Le Bureau PIC de la présidence "en appelle, encore une fois, à la responsabilité et au sérieux de la chaîne France 24 qui, pour des raisons politiques, est engagée dans la manipulation de l'opinion, et lui prie de présenter publiquement un démenti ; faute de quoi, elle devra être poursuivie en justice pour cet outrage".

La chaîne de télévision concernée n'a pas encore réagi vis-à-vis des accusations portées contre elle par la présidence burundaise.