Le correspondant burundais de la DW est libre
Droits de l'Homme

Deutsche Welle, 23.05.2017

Le correspondant de la DW au Burundi, Antéditeste Niragira, a été libéré ce mardi. Il avait été détenu par l’Agence nationale de renseignements de la République Démocratique du Congo, puis par son équivalent burundais.

Après un passage au Conseil National de la Communication du Burundi, Antéditeste Niragira a enfin pu retrouver sa famille. Suite à sa libération, Niragira a tenu à remercier tous ceux qui avaient contribué, de près ou de loin, à sa libération. [Photo : Antéditeste Niragira (d) avec la correspondante au Burundi du programme swahili de la Deutsche Welle, Amida Issa.]

« Je suis tellement soulagé », a-t-il dit, tout en assurant qu’il n’avait pas été maltraité pendant son incarcération. « Mais le séjour à la prison d’Uvira n’était pas agréable : la cellule était très sale et il y avait plein de poux. »

Un mot spécial était adressé à son collègue-correspondant de Bukavu, Mude El Dorado, qui avait spontanément pris la route la semaine dernière afin de le soutenir et de lui apporter à manger dans la prison d’Uvira. « Il a été formidable. »

Libéré, puis disparu encore

Antéditeste Niragira avait été arrêté mercredi dernier (17.05.2017) en RDC alors qu’il voulait faire un reportage pour la Deutsche Welle sur les conditions difficiles des réfugiés burundais dans le camp de Kavimvira en territoire congolais. Les autorités congolaises l’avaient conduit à la prison d'Uvira. Après sa libération, cinq jours plus tard, par l’Agence des Renseignements congolaise,on a de nouveau perdu sa trace à la frontière burundo-congolaise.

Dans un entretien téléphonique, le porte-parole de police burundaise, Pierre Nkurikiye, avait assuré la Deutsche Welle lundi que Monsieur Niragira serait entre de bonnes mains, sans pour autant préciser où il était. C’est ce mardi donc que le Service National de Renseignements du Burundi l’a libéré.