Burundi : un expert en entomologie plaide pour la protection des chrysalides
Société

@rib News, 27/05/2017 – Source Xinhua

Les papillons portant la dénomination scientifique de chrysalides sont des insectes "à plutôt protéger et non à détruire" pour leur utilité biologique dans la protection du manioc, a rassuré vendredi à Bujumbura dans un point de presse Alexis Mpawenimana, expert en entomologie à l'Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU).

Ces insectes sont apparus depuis janvier dernier sur des feuilles de manioc dans la commune burundaise de Nyanza-lac relevant de la province de Makamba (Sud).

M. Mpawenimana a révélé que ces papillons dont les têtes ressemblent à celles des "singes" (photo) et qui appartiennent à la catégorie des espèces connus sous le vocable "spalagis lemolea", sont des insectes autochtones du Burundi dont les larves sont des ennemis de la cochenille foreuse, un insecte ravageur du manioc signalé dans le pays pour la toute première fois à l'aube des années 1990.

La présence de ces papillons sur des feuilles de manioc est à encourager pour sa lutte efficace contre la cochenille foreuse de manioc pour augmenter le rendement de cette culture vivrière au Burundi, a insisté l'expert.

"Dans le cycle biologique de ce papillon depuis la ponte d'un œuf en passant par la naissance d'une larve et en transitant par le stade de nymphe, celle-ci se métamorphose en papillon adulte avec une chrysalide ayant une forme bizarre semblable à la tête d'un singe (photo). C'est cela qui explique que certains agriculteurs du sud du Burundi rapportent avoir vu un insecte semblable à l'être humain", a-t-il expliqué.

L'expert a recommandé aux agriculteurs locaux, de ne plus récolter les feuilles de manioc sur lesquelles se trouvent ces chrysalides pour que celles-ci ne soient détruites.

Car, a-t-il prévenu, en cas de destruction de ces chrysalides, le rendement du manioc dans les régions productrices de cette denrée alimentaire de base au Burundi, en serait beaucoup affecté.

Pour lui, si les destructions des chrysalides s'échelonnent dans le temps et l'espace au Burundi, ce sont les cultivateurs du manioc qui en subiront les effets dévastateurs au détriment de la production.