L’étiquette d'Etat fragile est une entrave majeure pour l’économie du Burundi
Economie

@rib News, 02/06/2017 – Source Xinhua

Un expert burundais dénonce l'image peu attirante du Burundi auprès des bailleurs de fonds

La présence du Burundi sur la liste des "pays fragiles" sur le continent africain à cause de ses crises politiques récurrentes, empêche ce pays d'accéder à des crédits consistants auprès des bailleurs de fonds internationaux, a déploré vendredi lors d'un point de presse Faustin Ndikumana (photo), président d'une ONG burundaise dénommée "Parole et action pour le réveil et changement des mentalités"(PARCEM).

Les rapports de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement régulièrement publiés classent le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC), la République centrafricaine(RCA) et le Tchad parmi les "pays fragiles" du continent africain à cause de l'instabilité politique permanente y prévalant, a fait remarquer M. Ndikumana.

"Traîner derrière soi une étiquette d'Etat fragile constitue une entrave majeure pour le décollage économique du Burundi parce qu'avec un tel classement, il peut difficilement accéder à des crédits consistants auprès des institutions financières internationales (BM et BAD notamment), car on est toujours éligible au guichet des dons réservés à des pays en état de vulnérabilité au plan humanitaire", a-t-il indiqué.

Pour renverser cette tendance, M. Ndikumana a interpellé le leadership burundais à un "sursaut patriotique" en ce qui concerne le recouvrement d'une stabilité politique et d'une paix pérenne, afin d'améliorer sans cesse l'image de marque du Burundi au sein des instances internationales.

Car, a-t-il plaidé, "suite à des potentialités dont il regorge pour sa prospérité", le Burundi ne mérite pas d'être étiqueté perpétuellement sur la liste des pays fragiles.