Nouvelles locales du mardi 16 mars 2010
Nouvelles locales

@rib News, 16/03/2010

● Education.

- Les élèves du Lycée municipal de Musaga au sud de la capitale Bujumbura ont observé aujourd’hui un mouvement d’arrêt de prestation pour contester la passation des examens surveillés par des non titulaires. Comme le disent des sources sur place, ces élèves auraient été choqués par les policiers et plantons qui auraient aidés dans la surveillance des examens hier au moment où les enseignants titulaires sont en grève. C’est ainsi que tous les élèves ont refusé de continuer à faire des examens de deuxième trimestre dans ces conditions. Le directeur de cette école trouve que les propos des élèves ne sont qu’un pur mensonge. Il dit avoir pris la décision de renvoyer ces élèves en attendant la fin de la grève. (Rpa/Isanganiro/Bonesha)

- Au Lycée Municipal de Cibitoke, la situation est plus grave car les élèves et les policiers se sont affrontés ce matin. Les élèves fâchés par la décision de la directrice de l’école de continuer à dispenser ces examens ont lancé des pierres contre les policiers et deux personnes du coté des élèves ont été blessées dans ces affrontements. Du coté des policiers, un policier a eu une fracture de la jambe et se trouve actuellement à l’hôpital. A l’origine des ces affrontements, les élèves disent que la direction veut faire passer les examens par force en impliquant les forces de l’ordre pour surveiller les examens. Ils dénoncent encore l’intention d’opérer des divisions entre les élèves pour bien régner. (Isanganiro/Rpa/Bonesha)

- Le parti Sahwanya Frodebu a sorti à cet effet un communiqué de presse dans le quel il demande au Gouvernement d’arrêter la brutalité envers l’enseignement en mettant en avant les sanctions pour éviter de dialoguer avec les syndicalistes. Il dénonce un manque de volonté de faire un dialogue franc dans le but de donner des chances aux enfants qui veulent continuer leurs études à regagner les classes. (Rpa/Bonesha/isanganiro)

- L’Unesco semble être préoccupé par le mélange des langues à l’école primaire au Burundi. Selon Paul Ngarambe, cadre de l’Unesco au Burundi, l’école primaire devrait être faite en Kirundi, langue maternelle que de mélanger plusieurs langues pour des enfants qui ne sont pas à mesure d’assimiler un lourd programme à cause de leur âge. (Bonesha)

- L’Université du Burundi est actuellement paralysée par un arrêt de travail des étudiants. Selon des sources sur place, deux questions sont en tête de leur revendication. Il s’agit de la validation des cartes mutuelle, vielle de plus de 4 ans alors qu’elle devrait se faire chaque année. Selon le secrétaire générale adjoint de la Fraternité des Etudiants de Rumuri, cela cause un grand blocage aux étudiants pour se faire soigner en dehors du périmètre de la mairie de Bujumbura. Car, souligne-t-il, avant de se faire  soigner, les hôpitaux consultent les listes et ces dernières n’existent que dans les hôpitaux de Bujumbura. L’autre problème c’est le retard observé dans les travaux de finissage de la réhabilitation du campus de Zege. Selon le vice représentant des étudiants, la réhabilitation des homes a traîné suite aux lacunes que connaît le contrat entre la Direction de l’Université du Burundi et le soumissionnaire qui a gagné ce marché. (Isanganiro)

● Sécurité

- Le ministre de l’intérieur Alain Guillaume Bunyoni accuse certains fonctionnaires des ambassades accréditées à Bujumbura d’avoir fait circulé des rumeurs d’une probable insécurité due au mécontentement des forces de défense et de sécurité. Selon le général Bunyoni, ces fonctionnaires ont utilisé des téléphones pour faire circuler ces fausses informations et il leur demandé de vérifier la véracité des informations avant de les livrer à qui que ce soit. Cependant, il n’a pas révélé ni le nom ni l’identité de ces fonctionnaires. (Rpa/Bonesha/Rtnb)

● Société

- L’OAG se dit préoccupé par le comportement de certaines radios du Burundi qui lancent ces derniers jours de propos injurieux à l’égard de certaines personnalités politiques. Il dénonce l’attitude de certains médias qui violent la vie privée des dignitaires politiques sans pour autant être inquiétée. L’Observatoire de l’Action Gouvernementale appelle le Gouvernement pour une action disciplinaire immédiate à l’endroit de ces médias. (Isanganiro/Bonesha)

● Justice

- Les 18 militaires accusés d’avoir comploter contre l’Etat sont comparus aujourd’hui à Bujumbura devant  la cour militaire. Lors de cette audience, la défense s’est dit étonné par la libération de la pierre angulaire dans cette affaire du nom de Jules Bimazubute, qui avait lui-même accepté d’avoir joué un rôle important dans la préparation de ce complot. L’avocat de la défense dit ne pas avoir confiance en la personne du président du siège et lui a demandé de se récuser. La défense affirme que Bimazubute a été libéré grâce à ses liens familiaux avec le président du siège, raison pour laquelle il a été libéré malgré son rôle prépondérant dans cette affaire. (Bonesha)