Le Burundi participe au sommet du fleuve Nil en Ouganda
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@rib News, 21/06/2017 – Source Xinhua

Le deuxième vice-président du Burundi, Joseph Butore (photo), a pris l'avion mercredi à destination de Kampala en Ouganda où il va participer jeudi au Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays riverains du fleuve Nil et à un autre sommet sur les réfugiés.

"Le fleuve Nil est aussi long qu'important. Sa première goutte quitte le Burundi et va jusqu'en Egypte après avoir traversé plusieurs pays", a déclaré Joseph Butore peu avant qu'il ne quitte l'aéroport international de Bujumbura.

"Il est donc nécessaire que les pays riverains puissent se rencontrer pour échanger, se parler, se convenir sur la façon d'utiliser les eaux du Nil, la façon d'utiliser la biodiversité du bassin du Nil dans l'intérêt bénéfique de tout le monde, c'est-à-dire en évitant les projets qui seraient nuisibles pour un voisin proche ou lointain ou plutôt comme le pense le Burundi privilégier les projets ou les programmes d'intérêt régional", a-t-il souligné.

Parmi les projets d'intérêt régional déjà initiés, il a donné l'exemple du barrage de Rusumo qui a été lancé en mars dernier, avec une capacité de production de 80 mégawatts que vont se partager le Burundi, le Rwanda et la Tanzanie.

"Nous espérons que les discussions qui auront lieu seront effectives et seront menées dans cette logique", a indiqué le dirigeant burundais.

Le fleuve Nil (6 853 km) traverse 10 pays à savoir le Burundi, la République Démocratique du Congo, l'Egypte, l'Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, le Soudan, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l'Ouganda, alors que l'Erythrée a un statut d'observateur au sommet sur le Nil.

M. Butore a annoncé qu'en marge de ce sommet sur le bassin du Nil, il participera à un autre sommet sur les réfugiés organisé sur initiative de l'Ouganda qui abrite aujourd'hui beaucoup de réfugiés sur son territoire.

"L'Ouganda a organisé ce sommet en collaboration avec les organisations internationales, les Nations Unies en tête, pour d'un côté montrer à l'opinion internationale comment les réfugiés vivent en Ouganda mais de l'autre côté sensibiliser davantage les partenaires multinationaux sur la nécessité d'accorder plus de soutien financier et plus d'assistance humanitaire en faveur des réfugiés", a indiqué Joseph Butore.

Il a rappelé que des Burundais vivent encore malheureusement en Ouganda avec un statut de réfugiés et que c'est dans cette qualité qu'il va participer à ce Sommet.