35 millions de dollars pour la lutte contre le VIH/SIDA au Burundi
Santé

PANA, 24/03/2010

Yves SahinguvuBujumbura, Burundi - Le Burundi va recevoir une subvention de quelque 135 millions de dollars américains au cours des cinq prochaines années dans le cadre du 8ème round du Fonds international de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et la malaria, apprend-on de source officielle à Bujumbura.

Les fonds seront affectés au "programme d'intensification et de décentralisation de la lutte contre le VIH/SIDA" (PRIDE), a indiqué, mardi, le premier vice-président du Burundi en charge des questions politiques, administratives et sécuritaires, Yves Sahinguvu.

Il a expliqué que, dès les deux premières années, le programme devrait permettre le dépistage volontaire de 670.352 personnes, le traitement aux médicaments antirétroviraux (ARV) de 18.900 patients adulte et 2.100 enfants et la protection contre la transmission du SIDA de la mère à l'enfant pour un total de 6.680 femmes séropositives enceintes.

Le programme prévoit également des suppléments nutritionnels pour 4.098 femmes séropositives enceintes et 7.349 enfants nés de parents séropositifs, ainsi que l'appui en matériel scolaire en faveur de 117.000 enfants vulnérables.

Selon M. Sahinguvu, l'objectif global et à long terme du projet est le renforcement de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles, l'intégration de la santé de la reproduction, le renforcement qualitatif et quantitatif de la prise en charge thérapeutique des personnes vivant avec le VIH/SIDA et leur prise en charge psychosociale.

Il vise également le renforcement des capacités de la communauté par la protection des droits, le soutien et la réduction de l'impact économique de la pandémie sur les personnes vivant avec le virus, les orphelins et autres personnes vulnérables.

On rappelle qu'au Burundi, le taux de séroprévalence est estimé à 4,59 pour cent dans les villes, contre 4,41 pour cent dans les centres semi-urbains et 2,82 pour cent dans le monde rural.

Les premiers cas déclarés de la pandémie remontent à 1983 au Burundi où il existe depuis peu un ministère à la présidence chargé de lutte contre le SIDA.