Un mort et cinq blessés dans une attaque à la grenade au Burundi
Sécurité

PANA, 10 août 2017

Bujumbura, Burundi - Une personne a trouvé la mort et cinq autres blessées dans une attaque à la grenade non revendiquée, dans la nuit de mardi à mercredi à Buyenzi, un quartier populaire du centre-ville de Bujumbura, rapporte la radio publique, citant des sources policières, dans la capitale burundaise. 

L’engin a explosé à la 7ème  avenue, numéro 50, au milieu d’un groupe de gens qui étanchaient leur soif dans un débit de boisson populaire, selon les mêmes sources qui indiquent que l’auteur de l’attentat court toujours, mais que des enquêtes ont été lancées pour l’identifier.

On assiste à un regain d’attaques aveugles à la grenade, ces derniers temps, dans différents endroits de la capitale burundaise, et dans une moindre mesure, en province, sans que le mobile et leurs commanditaires ne soient clairement identifiés, malgré les enquêtes.

La psychose aux attentats à la grenade perdure depuis les dernières élections générales controversées et émaillées de violences de 2015.

Les mobiles politiques sont toutefois, de moins en moins, mis en avant par les autorités burundaises qui estiment que la situation politico-sécuritaire est aujourd’hui sous contrôle sur l’ensemble du territoire national.

En début de ce mois, le Conseil de sécurité des Nations Unies s’est, par contre, inquiété à nouveau de la crise politique au Burundi qui a des conséquences «dévastatrices», à la fois pour le pays et la région «tout entière» des Grands Lacs africains.

Le Conseil a réaffirmé qu’il importe que l’Organisation des Nations Unies et l’Union africaine disposent d’un «plan actualisé d’intervention en cas d’urgence», conformément à ses Résolutions 2248 (2015), 2279 (2016) et 2303 (2016) «afin que la Communauté internationale puisse réagir à toute nouvelle dégradation de la situation au Burundi».

L’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Burundi, Michel Kafando, par ailleurs, ancien président de la Transition au Burkina Faso, venait de rendre compte au Conseil des résultats de ses efforts de médiation dans la crise burundaise dont la solution passe, pour lui, par a un dialogue «inclusif et sans pré-conditions» de toutes les parties intéressées.

L’attention des acteurs politiques burundais semble plutôt focalisée sur les prochaines échéances et la polémique allait bon train, mercredi, au lendemain d’un coup médiatique du chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, annonçant une contribution personnelle de 5 millions de francs burundais, un peu plus de 2.941 dollars américains, au budget des prochaines élections générales de 2020.

Les milieux de l’opposition lui prêtent l’intention de vouloir briguer un quatrième mandat à la tête du pays, menaçant de faire barrage à cette éventualité, malgré leur échec consommé à faire avorter le précédent mandat de 2015.