Burundi : Performances et discipline de rigueur à la prochaine rentrée scolaire
Education

PANA, 25 août 2017

 Bujumbura, Burundi - Le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique compte fermer, dès la prochaine rentrée scolaire 2017-2018, toutes les écoles publiques et privées ayant enregistré moins de 30% des résultats au test national donnant accès aux études secondaires et imposer, d’un autre côté, une discipline plus rigoureuse au niveau de la tenue vestimentaire et corporelle des élèves.

Les directeurs de telles écoles non performantes, quant à eux, seront sanctionnés par un renvoi pur et simple, avise la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Janvière Ndirahisha (photo).

Pour ce docteur en Mathématiques, moins de 20% de réussite est un indice parlant d’incapacité à atteindre le seuil minimal de qualité des enseignements et des apprentissages.

Quelque 321 écoles primaires dites «fondamentales» (après la neuvième année) avaient concouru au test national, édition 2016-2017 et 58 d’entre elles ont connu des échecs allant parfois de 0% à moins de 20%, dont 8 écoles privées situées à Bujumbura, la capitale burundaise, d’après les résultats déjà proclamés.

S’agissant de la discipline, les écoles conserveront leurs couleurs habituelles au niveau des uniformes, tout en veillant à la décence, dès la prochaine rentrée scolaire.

Les jupes trop courtes, le maquillage, les cheveux tressés ou défrisés, les bijoux ou encore les boucles d’oreilles ne seront pas tolérés comme avant, dès la prochaine rentrée scolaire.

Le ministère en charge de l’Education compte encore sévir contre le port de pantalons en milieu scolaire qui laissent entrevoir une partie du derrière et du sous-vêtement, dits «Pockets dawn», dans le jargon des jeunes branchés.

Ces différentes mesures ont été généralement bien accueillies par différents milieux éducatifs burundais qui espèrent que le moment est venu de rompre avec le laisser-aller et le laxisme pour renouer avec la discipline, la rigueur et le sérieux qui commençaient à déserter les écoles du pays.

La motivation salariale dont se plaignent souvent les enseignants et autres encadreurs, le manque de ressources humaines et matérielles en qualité et en quantité, les classes souvent surpeuplées et surchargées risquent de constituer néanmoins des obstacles infranchissables aux résultats attendus, dit-on du côté des syndicats.