L’ancien patron du BINUB nommé nouveau chef de la Minurcat
Diplomatie

@rib News, 01/04/2010 – Source AFP

Youssef MahmoudYoussef Mahmoud a été nommé chef de la Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (Minurcat), pour laquelle il négocie actuellement avec N'Djamena, indique l'organisation onusienne dans un communiqué jeudi.

Arrivé au Tchad le 21 mars, M. Mahmoud, sous-secrétaire général, devait initialement quitter le pays mercredi. Il reste donc et continuera à mener les discussions avec les autorités tchadiennes, lesquelles souhaitent un départ prochain de la Minurcat.

"Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a nommé M. Youssef Mahmoud, au poste de Représentant spécial par intérim à la tête de la Minurcat en remplacement de M. Victor Angelo parti à la retraite à la fin du mois de mars", précise le communiqué.

En janvier, le président Deby avait fait parvenir une note verbale à l'ONU, demandant le retrait de la Minurcat le 15 mars, date initiale d'expiration de son mandat. Il avait qualifié la mission d'"échec".

Mais après des négociations, le président Deby a ensuite offert de proroger de deux mois le mandat de la mission, jusqu'au 15 mai. Cette proposition a été acceptée et validée par le Conseil de sécurité de l'ONU le 12 mars.

Les négociations, menées par M. Mahmoud pour l'ONU, se poursuivent sur la présence de la force des Nations unies après le 15 mai. Selon une source diplomatique tchadienne, elles achoppent sur "la question de l'effectif qui resterait après le 16 mai 2010" et sont parfois "vives".

Auparavant Youssef Mahmoud, un Tunisien, a été pendant trois ans le représentant exécutif des Nations Unies au Burundi, rappelle la Minurcat.


NdlR : Le gouvernement burundais avait demandé le départ de l'ancien représentant pour des raisons qui n'ont toujours pas été précisées. C'est vers la fin du mois de décembre 2009 que, à la surprise générale, le pouvoir de Bujumbura avait instamment demandé au secrétaire général des Nations unies de rappeler le diplomate tunisien et de le remplacer par un autre.

La raison officielle invoquée était que le mandat du Bureau intégré des Nations unies au Burundi (BINUB), que dirigeait M. Mahmoud depuis trois ans, allait changer d'orientation et que, par conséquent, il n'était pas question de garder le même homme.

Beaucoup de voix s'étaient élevées dans les milieux politiques burundais pour dénoncer le renvoi sans ménagement d'un diplomate onusien réputé pourtant "sage, conciliant et courtois", en vain.