Les Burundais célèbrent le départ de leur pays de la Cour Pénale Internationale
Politique

PANA, 28  octobre 2017

Bujumbura, Burundi - Une ambiance de fête régnait, samedi, dans les rues des grandes villes du Burundi où se célébrait le retrait du pays de la Cour Pénale Internationale (CPI), devenu effectif, jeudi.

A Bujumbura, la capitale politique du Burundi, le maire de la ville, Freddy Mbonimpa, a ravi la vedette aux manifestants en entonnant une chanson improvisée d’adieu à la CPI.

"Adieu la CPI, tu t’en vas avant que nous ayons causé", a-t-il donné le ton à la foule de manifestants, dont plusieurs membres du gouvernement burundais.

Le Burundi est le premier de la centaine de pays membres à avoir décidé de se retirer de la Cour pour protester contre l’ouverture d’un examen préliminaire sur les acteurs étatiques, présumés auteurs de "crimes de génocide, de guerre et contre l’humanité", à l'ombre de la crise politique autour des élections controversées et émaillées de violences de 2015.

De l’avis des spécialistes du droit international, le Conseil de sécurité des Nations unies peut néanmoins ordonner la poursuite des enquêtes sur les présumés auteurs de ces crimes, malgré le retrait du pays de la CPI.

La communauté internationale reste préoccupée par l’absence de dialogue entre les protagonistes de la crise politique au Burundi à l’issue incertaine.