Burundi : Après l'AN le Sénat a adopté la ratification de l’Accord de Paris
Politique

PANA, 31 octobre 2017

Burundi : Le projet de loi portant ratification de l’Accord de Paris sur le climat adopté au parlement

Bujumbura, Burundi - Le Sénat burundais a emboîté le pas, mardi, à l’Assemblée nationale, en adoptant unanimement, à son tour, le projet de loi portant ratification de l’Accord de Paris (France) sur le climat, a-t-on appris de source parlementaire à Bujumbura.

La ratification de l’Accord de Paris conditionne l’accès des Etats Parties sur le climat, aux fonds destinés à la mise en œuvre des contributions au niveau national, à travers le «Fonds Vert Climat» qui a été mis en place, a motivé le ministre Célestin Ndayizeye, dans ses éclairages aux représentants du peuple.

Ce premier accord universel sur le climat a été conclu en décembre 2015, au terme de la 21ème Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

A l’occasion, quelques 195 Etats, dont le Burundi, ont pris l’engagement de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de façon à stabiliser le réchauffement climatique dû aux activités humaines, en dessous de 2˚Celsius, à l’horizon 2100.

A l’échelle planétaire, le Burundi est accrédité de 0,07% d’émission de gaz à effet de serre, contre 1,46%, à titre comparatif, de l’Afrique du Sud, l’un des pays du continent les plus industrialisés.

Le Burundi n’échappe pas pour autant aux conséquences néfastes liées au changement climatique, faute de moyens de l’atténuer ou de s’y adapter.

Ce phénomène des temps modernes entraîne la baisse de la production nationale, des pertes en vies humaines, des inondations répétitives, des glissements de terrain, l’augmentation des risques de maladies et la perte de la biodiversité.

Au sujet des maladies favorables au changement climatique, 8 des 11 millions de burundais ont contracté la malaria dont 3.000 qui en sont morts sur la seule année 2016, selon les chiffres de l’organisation mondiale de la santé (OMS).

La même année a été marquée par une sécheresse prolongée qui a occasionné une insécurité alimentaire pour plus de 3 millions de burundais, selon l’Office des Nations Unies pour les affaires humanitaires (Ocha).