Le football féminin en constante progression au Burundi
Sports

PANA, 05 novembre 2017

Bujumbura, Burundi - Le football féminin a confirmé sa constante progression lors du match de samedi, au stade Prince Louis Rwagasore de Bujumbura, qui s’est soldé par la victoire des "Hirondelles" (Intamba, en Kirundi, la langue nationale) sur un score de deux buts à zéro face aux «Banyana Banyana» (Filles, en xhosa, l’une des langues d’Afrique du sud), dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde des moins de 20 ans(U20) prévue en France, en 2018, de l’avis général des observateurs sportifs au Burundi.

Le match-retour déterminant entre les deux formations des Intamba et des Bafana Bafana est programmé dans deux semaines, en Afrique du sud.

A domicile, les "filles du match" de samedi ont été  respectivement Arielle Uwimana, ouvrant la marque dès la 3ème minute de la première partie, et Falone Nishimwe, aggravant le score, à la 83ème minute de la rencontre.

"Nous n’avons pas peur des Sud-africaines pour nous être préparées suffisamment à temps", rassurait, la veille, la sélectionneuse des Hirondelles, Daniella Niyibimenya.

La sélectionneuse comptait encore sur un public nombreux pour pousser les Hirondelles et les 22.000 places du stade Prince Louis Rwagasore n’ont pas été loin de se remplir, indique-t-on du côté de la Fédération de football du Burundi.

Les Hirondelles restaient sous le charme du public sportif burundais depuis leur score fleuve de six buts à zéro marqués contre leurs consœurs de Djibouti, toujours dans le cadre des éliminatoires de la prochaine coupe du monde.

Le football féminin n'a cessé de progresser depuis que Mme Lydia Nsekera est devenue la première présidente de la Fédération de football du Burundi (Ffb), en 2004, lui reconnaît-on le mérite, aussi bien au niveau national qu’international.

La tenante du « Football pour tous» est à l’origine de la création de la toute première édition du championnat national de football féminin au Burundi.

La Burundaise est propriétaire de plusieurs clubs de football féminin aux noms évocateurs de son ambition comme « Ishaka »(Détermination, en langue nationale) ou encore "Kerebuka" (Ouvrez les yeux).

Au-delà des frontières nationales, elle est connue comme étant la première femme membre du comité exécutif de la Fédération internationale de football association (Fifa) depuis 2012.

Au Burundi, le football reste de loin le sport de masse et un réservoir de jeunes talents qui s’exportent de plus en plus à l’étranger.

L’athlétisme suit, avec là aussi, des talents cachés ou déjà révélés comme dans le cas de Mlle Francine Niyonsaba dont la dernière médaille d'argent en date remonte à août 2017, aux championnats du monde de Londres, en 1 minute, 55 secondes et 92 centièmes, derrière la Sud-africaine et rivale de toujours, aux 800 mètres, Caster Semenya.