Le Burundi instaure une Journée de la Solidarité Nationale
Politique

@rib News, 14/11/2017 – Source Xinhua

 Suite à de nombreuses crises sociopolitiques qui ont créé beaucoup de personnes démunies et à des catastrophes naturelles dues aux changements climatiques causant des dégâts énormes, le gouvernement a décidé de créer une Journée dédiée à la solidarité nationale. [Photo : Pascal Barandagiye, ministre burundais de l'Intérieur et de la Formation Patriotique.]

La décision a été prise lors d'un conseil des Ministres tenu vers la fin de la semaine dernière au cours duquel le projet de décret portant instauration de cette Journée a été adopté.

Selon Pascal Barandagiye, ministre de l'Intérieur et de la Formation Patriotique, suite à ces différentes crises et à ces catastrophes naturelles, le gouvernement a dû lancer des appels à la solidarité locale à laquelle les populations mobilisées ont toujours répondu positivement avec des contributions impressionnantes.

"Ce projet tend donc à favoriser l'enracinement de cette culture d'entraide à travers l'organisation d'une Journée de solidarité nationale pour une bonne coordination de la collecte des contributions y relatives", a expliqué le ministre Pascal Barandagiye.

Il a été décidé alors de placer cette Journée le dernier samedi du mois de juillet de chaque année, avec possibilité toutefois d'organiser d'autres journées de collectes d'aides en dehors de cette Journée spéciale.

D'aucuns disent que cette décision d'instaurer une Journée de Solidarité Nationale rentrerait aussi dans la logique du gouvernement de chercher à ne plus trop dépendre de l'extérieur pour le financement de ses projets de développement du pays.

L'on se rappellera que bon nombre des partenaires techniques et financiers ont décidé de geler leurs coopérations avec le gouvernement depuis la crise socio-politico sécuritaire débutée vers la fin du mois d'avril 2015 avec la désignation du président Pierre Nkurunziza à sa propre succession.

L'opposition et certains frondeurs du parti au pouvoir, le Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces de Défense de la Démocratie (CNDD-FDD), ont rejeté cette désignation qu'ils ont qualifiée d'anticonstitutionnelle par le fait que, disaient-ils, le mandat du Président de la République est de 5 ans avec possibilité de se faire encore élire une seule fois pour 5 ans aussi.

Le président Pierre Nkurunziza a été élu en 2005 et réélu en 2010 et a bénéficié de la confiance de son parti qui l'a proposé pour la présidentielle de 2015.