Vers un rapatriement au Burundi du processus de pourparlers inter-burundais
Politique

La Libre Belgique, 16 novembre 2017

Burundi : la mort des pourparlers inter-burundais ?

La coalition d’opposition burundaise Cnared-Giriteka appelle la communauté internationale à ne pas cautionner le projet de rapatriement au Burundi des pourparlers inter-burundais, opération qui, estime-t-elle, signifierait leur fin. [Photo : Les membres de l’équipe dirigeante (Bureau) du Cnared.] 

Le Cnared a été alerté par le fait que la Facilitation tanzanienne vient d’appeler à une dernière session de pourparlers inter-burundais à Arusha (Tanzanie) du 26 novembre au 8 décembre, alors qu’une « réunion de consultation avec le Cnared » a été annulée unilatéralement, s’inquiète l’opposition.

Dans les mains de Nkurunziza

De plus, indique celle-ci, la dernière session « aurait pour objet de rapatrier le processus de pourparlers au Burundi », ce qui équivaut à le mettre « entre les mains de M. Pierre Nkurunziza », le chef de l’Etat burundais, dont le troisième mandat constitue la base de la crise en cours depuis 2015 et qui refuse de s’asseoir à la même table que la coalition d’opposition.

Le Cnared s’inquiète aussi de ce que les participants à cette dernière session soient « triés sur le volet » et que lui-même en soit « exclu », « ce qui tranche avec le principe d’inclusivité et ne respecte pas les engagements pris par la Facilitation lors des rencontres qu’elle a eues avec le Cnared ».

C’est pourquoi l’opposition burundaise demande à la communauté internationale de ne pas « cautionner » cette rencontre, ni la « financer ».

Marie-France Cros