Bujumbura fait appel à la Chine pour agrandir et moderniser son aéroport
Economie

PANA, 28 novembre 2017

Burundi : Approbation d’un projet de modernisation et d’extension de l’aéroport international de Bujumbura

Bujumbura, Burundi - Un projet de modernisation et d’extension de l’aéroport de Bujumbura (photo, entrée), «pour le mettre aux standards internationaux» de l’aviation civile, a été approuvé en Conseil ordinaire des ministres, vendredi dernier, a-t-on appris d’un communiqué officiel publié lundi.

Les travaux vont porter sur la réhabilitation de l’aire de mouvement (piste, voies de circulation et parking avions), la construction et l’équipement d’une nouvelle tour de contrôle, la construction et l’équipement d’un nouveau terminal passagers, précise la source.

Pour exécuter ce projet, «le gouvernement pourrait recourir à un crédit concessionnaire à taux préférentiel», moyennant une assistance technique offerte par l’entreprise chinoise : «China Communications Constructions Company Ltd» (CCCC).

Le gouvernement burundais compte encore sur une assistance financière offerte par la République Populaire de Chine, à travers la Convention de financement à signer avec EXIM BANK, lit-on toujours dans le communiqué.

Dans l’état actuel des choses, l’unique aéroport de classe internationale à Bujumbura, la capitale burundaise, connaît des défis liés notamment à l’accroissement du trafic et aux exigences de sécurité et de sûreté, motive le communiqué.

Par ailleurs, les infrastructures, les installations et les équipements aéroportuaires actuels « ne sont plus en adéquation avec les standards internationaux, tels que recommandé par l’Organisation internationale de l’aviation civile », selon la même source qui parle d’une « infrastructure de souveraineté nationale, ayant un caractère stratégique » pour le pays.

Au cours de ces dernières années, le trafic aérien à l’aéroport international de Bujumbura s’est accru dans des proportions significatives de 60.000 passagers en 2001, qui sont passés à 240.000 en 2014, illustre le communiqué qui, par ailleurs, estime que l’Etat burundais est donc appelé à le rendre «moderne et compétitif au niveau de la sous-région ».

Le Conseil du gouvernement a, par la même occasion, adopté un projet de construction d’un aéroport secondaire au nord du pays, toujours avec l’expertise de la CCCC.

Le futur aérodrome de Kabamba revêt, aux yeux du gouvernement burundais, une «importance sécuritaire» car, il pourrait servir d’aéroport de dégagement pour les aéronefs de petit et moyen-courriers dans le cas où il y aurait des difficultés avec l’aéroport de Bujumbura.

Le terrain nécessaire pour sa construction a déjà été délimité et la société CCCC est en train de développer les études de pré-faisabilité techniques y relatives.

On apprend, par ailleurs, que la même société chinoise s’est engagée à mobiliser le financement nécessaire à la construction de cet aérodrome.