Burundi : Le chef de l’Etat burundais loue les relations «uniques» avec la Chine
Cooperation

PANA, 10 décembre 2017

Bujumbura, Burundi - Le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza (à g), a loué, samedi, les relations «uniques» que son pays entretient avec la Chine pendant qu’il recevait en audience, le Vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Chen Xiaodong (à d), a rapporté la radio publique. Le Burundi et la Chine ont établi des relations diplomatiques depuis 1963.

Les relations entre les deux pays ont connu un élan nouveau, avec la «visite historique» de deux jours au Burundi du Vice -Président de la République Populaire de Chine, Li Yuanchao, en mai dernier.

La visite était destinée à concrétiser les «consensus importants» entre les deux pays et les «acquis» du Sommet de décembre 2015, en Afrique du Sud, relatif au «Forum sur la Coopération sino-africaine", avait déclaré le visiteur de marque.

Cette seconde visite de haut niveau a été l’occasion pour le Vice-ministre chinois des Affaires étrangères de promettre que la Chine continuera à renforcer les relations bilatérales et à défendre le Burundi dans le concert des Nations, selon toujours la radio publique.

Plusieurs projets récents de résolutions, au Conseil de sécurité des Nations Unies, sur la situation de crise au Burundi ont, entre autres, échoué, grâce aux veto chinois et russes, rappelle-t-on.

Au niveau bilatéral, le Vice-ministre chinois a annoncé que son pays allait augmenter «sensiblement» l’aide financière au Burundi, à partir de l’année prochaine.

Des bourses d’études et de stage vont également être multipliées en faveur de jeunes étudiants burundais désireux de se former dans les universités chinoises, selon les mêmes sources.

La Chine intervient dans divers autres domaines, tel la santé, à travers l’envoi régulier de médecins spécialisés au Burundi.

Dans le domaine des travaux publics, c’est la Chine qui finance la construction d’un futur palais présidentiel, au nord de Bujumbura, la capitale du Burundi.

Un imposant building du ministère des Finances, du Budget, de la Planification et du Développement trône depuis peu dans le centre-ville de Bujumbura, toujours grâce à la coopération chinoise.

En contrepartie, la Chine bénéficie d'un traitement de faveur quand il s'agit d'octroi de marchés publics dont le plus récent porte sur un projet de modernisation et d’extension de l’aéroport international de Bujumbura par l’entreprise «China Communications Constructions Company Ltd» (CCCC).

C’est la même entreprise qui a obtenu le marché de construction de futur aéroport secondaire de Kabamba, dans le Nord du Burundi.

Des sociétés chinoises du domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication télécommunications ont pignon sur rue à Bujumbura où foisonnent encore des super marchés et autres restaurants de ce géant asiatique.

Le pouvoir a réorienté ses relations diplomatiques vers l'Asie et l'Est depuis que les principaux partenaires techniques et financiers traditionnels, essentiellement les occidentaux, lui ont tourné le dos pour cause de crise politique et des droits humains au Burundi.