L’épidémie de paludisme sous contrôle au Burundi
Santé

PANA, 11 décembre 2017

Bujumbura, Burundi  - Un total de 116.814 nouveaux cas de paludisme ont été enregistrés dans les différents hôpitaux et centres de santé du Burundi, entre le 20 et le 26 novembre dernier, soit une réduction de la moitié des cas déclarés au cours de la même période, en 2016, a-t-on appris, lundi, de source médicale à Bujumbura. [Photo : Unité de traitement du paludisme à l’Hôpital de Gitega)

Selon une déclaration conjointe du ministère de la Santé publique et du Bureau local de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 41 cas de décès liés au paludisme ont été notifiés, contre 81, en 2016, soit une réduction de moitié du nombre de décès sur la même période.

Ces tendances constituent une preuve tangible de la maîtrise de l’épidémie déclarée de paludisme, indique la déclaration.

En mars 2017, le ministère de la Santé publique avait déclaré officiellement le caractère épidémique du paludisme, se fondant à l'époque sur le nombre croissant de plus de deux millions de personnes déjà infectées par le virus.

Au moins 3.000 personnes étaient mortes du paludisme dans un pays d’à peine 11 millions d’habitants.

Un appel à l'aide internationale avait été lancé par le ministre de la Santé publique pour réunir la somme 31 millions de dollars américains pour financer un plan de riposte nationale.

Malgré ce recul annoncé du paludisme, le ministère de la Santé publique et le Bureau de l’OMS maintiennent le cap sur la vigilance pour pérenniser ces acquis dans la lutte et la prévention contre cette maladie endémique dans le pays.

A ce propos, les populations doivent continuer à dormir sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide et à se faire consulter suffisamment tôt auprès des formations sanitaires les plus proches.

Au mois de juillet dernier, le Ministère de la santé publique avait distribué plus de 6 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide aux différents ménages du pays.

Par ailleurs, les services sanitaires et les communautés à la base doivent rester vigilants, en vue d’une riposte précoce et efficace contre la maladie qui se transmet à travers des piqûres de moustiques.

Le  réchauffement climatique, l’extension de la riziculture, l'insécurité alimentaire, la promiscuité, l'insalubrité au niveau des ménages sont généralement les facteurs explicatifs de la prolifération de la maladie au Burundi, y compris dans des zones montagneuses jusque-là épargnées.