Sénégal : Pierre Nkurunziza visite la Maison des esclaves de Gorée
Diplomatie

@rib News, 10/04/2010 - Source APS

Le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, a souligné, samedi à Gorée, que le Monument de la Renaissance africaine est la preuve qu’« il y a de l’espoir’ » en Afrique.

« Il y a des Africains, il y a des peuples africains qui se lèvent aujourd’hui et disent : "Voilà, il est grand temps de voir très loin. Il est grand temps d’avoir une vision pour toute l’Afrique, pour le peuple africain" », a-t-il dit à l’occasion d’une visite à la Maison des esclaves de Gorée.

« L’histoire a une signification pour l’Humanité, mais particulièrement pour l’Afrique », a ajouté M. Nkurunziza en réponse à une question portant sur le sens des visites qu’il a effectuées au Monument de la Renaissance africaine et à la Maison des esclaves.

« Après le Monument de la Renaissance, ce passage à Gorée nous indique, à plus d’un titre, sur le pourquoi de cette renaissance », a poursuivi le président burundais, tout en rappelant les « difficultés » auxquelles l’Afrique a parfois été confrontée dans son histoire.

La Maison des esclaves est comme « un cachet gravé dans l’histoire de l’Afrique et de l’Humanité toute entière », a encore souligne Pierre Nkurunziza, qui était en compagnie du ministre de la Culture, Mamadou Bousso Lèye, et du maire de la commune de Gorée, Adrien Senghor.

Mais pour le chef de l’Etat burundais, les « souffrances » que le continent africain a connues durant son histoire doivent aujourd’hui servir de « ’leçons ».

De cette souffrance, les Africains doivent pouvoir « tirer es enseignements (…) pour aller de l’avant », a affirmé M. Nkurunziza. « Dans nos souffrances, dans nos plaies c’est là où il y a la guérison », a-t-il estimé.

« Nous sommes sûrs et certains que l’Afrique est en train de marcher. Et que, dans l’avenir l’Afrique, (elle) va témoigner de par son histoire que nous marchons pour le développement et la réconciliation avec le monde entier », a assuré Pierre Nkurunziza.

Le président burundais, qui effectue une visite de 48 heures au Sénégal, n’avait pas pu honorer de sa présence la cérémonie d’inauguration du Monument de la Renaissance africaine qui s’est tenue le 3 avril dernier en présence de plusieurs chefs d’Etat africains.

C’est la raison pour laquelle il a tenu à se rendre sur le site de la statue, avant d’y planter un baobab. Selon Chérif Aïdara, représentant du Burundi en Afrique de l’Ouest, ce geste est « une manière » pour Pierre Nkurunziza « d’apporter sa contribution à l’édification du monument ».

« Il a voulu participer à tout ce qui touche à la Renaissance africaine », a ajouté M. Aïdara.