Burundi : L’ONU/SIDA loue les progrès dans la lutte contre le Sida dans le pays
Santé

PANA, 16 décembre 2017

Bujumbura, Burundi - Le Secrétaire exécutif de l’ONU/SIDA, Michel Sidibé, a loué samedi, les efforts dans la lutte contre la pandémie du Sida au Burundi où la mortalité, liée notamment à la transmission du virus de la mère à l’enfant, a sensiblement reculé ces dernières années. [Photo : Michel Sidibé (g) a été reçu en audience samedi par le chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza (d)]

Le diplomate onusien a tenu ses propos à la sortie d'une audience avec le chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, dont il a loué le leadership, ainsi que celui de son épouse, Mme Denise Nkurunziza, dans la lutte globale contre le VIH/SIDA au Burundi.

M. Sidibé connaît le Burundi où il a exercé, en qualité de Représentant-résident du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), dans les années 1990-2000.

'Moins de 500 enfants meurent aujourd'hui par an à cause de la transmission du VIH/SIDA par des mères enceintes', a-t-il illustré les progrès «notables» du Burundi, en la matière.

A ce rythme, le Burundi peut complètement éliminer la mortalité liée à la transmission du VIH/SIDA de la mère à l'enfant, a-t-il laissé espérer.

Du côté d'autres partenaires, les relations sont particulièrement tendues entre le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme et le gouvernement burundais.

Le Fonds a décidé de placer une subvention de 72,3 millions de dollars américains sous tutelle du bureau burundais du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), sur la période 2018-2020.

C'est ce qui ressort d'une correspondance du mois d'octobre dernier à la ministre burundaise de la Santé publique et de la lutte contre le SIDA, Mme Josiane Nijimbere.

Les griefs du Fonds mondial portent sur les «limites des résultats, la gestion financière, l'espace décisionnel des responsables locaux de la mise en œuvre qui restreint la réactivité opérationnelle nécessaire à l'accélération des programmes» de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme au Burundi.

A la fin 2017, le financement non utilisé est estimé à plus de 30 millions de dollars américains, soit un taux d'absorption des fonds actuels de 65%, faisait remarquer la correspondance de Marc Eldon-Edington, chef de la division en charge de la gestion des subventions.

De plus, «les défaillances constatées dans le domaine de la gestion financière et de passation des marchés restent préoccupantes» pour le Fonds dont la priorité est de «s'assurer que les subventions sont utilisées de manière optimale, afin d'atteindre les meilleurs résultats possibles'.