Second tour de la présidentielle au Liberia, Weah favori
Afrique

@rib News, 26/12/2017 – Source Reuters

Les électeurs libériens se rendent aux urnes ce mardi pour le second tour de l'élection présidentielle qui oppose le vice-président sortant, Joseph Boakai, à l'ancien footballeur George Weah (photo), donné pour favori.

Au premier tour, disputé le 10 octobre, George Weah, récompensé par le Ballon d'or en 1995, a obtenu 38,4% des suffrages exprimés, près de dix points d'avance sur Joseph Boakai, crédité de 28,8% des suffrages.

Les deux candidats se sont engagés à lutter contre la pauvreté et la corruption.

Ils briguent la succession d'Ellen Johnson Sirleaf, qui ne pouvait prétendre à un troisième mandat du fait des règles limitant l'exercice du pouvoir. 

La première femme démocratiquement élue à la présidence d'un Etat africain a été co-lauréate du prix Nobel de la paix en 2011 pour sa contribution à la paix, au développement socio-économique et à la reconnaissance de la place des femmes. Mais son dernier mandat a été obscurci par des accusations de corruption et par la crise sanitaire du virus Ebola.

La tenue du second tour a été différée de plus d'un mois à la suite d'accusations de fraudes électorales portées par Joseph Boakai, portant les couleurs du Parti de l'unité, et par Charles Brumskine, le candidat du Parti de la liberté éliminé au premier tour. Ils ont été déboutés par la Cour suprême.

Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 GMT et aucun incident n'était signalé à ce stade du scrutin.

"C'est un grand jour pour le Liberia, un grand jour pour la démocratie", a déclaré Boakai après avoir voté à Paynesville. Il a ajouté qu'il accepterait les résultats du second tour "à condition qu'ils soient conformes à toutes les règles".

Boakai pourrait pâtir de sa participation au pouvoir, au côté de la présidente sortante, pendant douze ans. A l'inverse, George Weah se présentait en outsider.

"Mon objectif à présent, c'est de gagner", a déclaré l'ancien attaquant du PSG et du Milan AC dans son bureau de vote. "A partir de là, nous nous réunirons autour d'un tableau avec mon équipe et nous mettrons en place un plan pour faire progresser notre pays."

Son inexpérience politique inquiète ses adversaires.