245 bandes de malfaiteurs démantelées en 2017 au Burundi
Sécurité

PANA, 28 novembre 2017

Bujumbura, Burundi - 245 bandes de malfaiteurs ont été démantelées et 8.024 de leurs membres arrêtés dans des opérations policières au cours de cette année 2017 au Burundi, selon un bilan présenté jeudi par le ministère de la Sécurité publique, qui fait également état de la saisie de 132 armes à feu, de 392 grenades à main, de bombes de mortiers 60 millimètres, de mines anti-personnel, d'effets militaires et policiers et de milliers de cartouches et de chargeurs vides.

Le rapport note cependant une baisse sensible de la criminalité au Burundi par rapport à l'année dernière, le nombre des assassinats étant passé de 401 à 277 cas et les actes terroristes de 134 à 11.

Les armes à feu saisies sont des fusils de type Kalachnikov, des pistolets, des lance-roquettes et des fusils de fabrication artisanale, précise le rapport.

Outre les armes à feu, 18.351 kilogrammes de chanvre et 16.589 boules ont été saisis et 1.575 plantes de cannabis détruites.

Les opérations policières ont également permis de détruire 698.650 litres de boissons prohibées.

La criminalité observée en 2017 était principalement liée à des règlements de comptes, des conflits fonciers, à la mauvaise conduite des chauffeurs, aux feux de forêts ou de brousse, indique le rapport.

Les actes terroristes, quant à eux, sont généralement assimilés aux jets de grenades aveugles, ciblant des lieux publics, comme les débits de boissons, particulièrement à Bujumbura, la capitale politique et économique du pays, sans toutefois qu’ils ne soient revendiqués.

Une insécurité résiduelle persiste depuis les dernières élections controversées et émaillées de violences de 2015 ayant donné naissance à des groupes armés autoproclamés et politiquement motivés.

Des mesures sécuritaires resserrées ont été prises par le gouvernement burundais pour parer à toute éventualité, en cette période particulière de fêtes de fin d’année.

Ces mesures englobent le contrôle "systématique" des véhicules et des occupants, l’usage de l’alcootest, l’interdiction à la circulation des poids lourds et autres engins roulants sans plaque d’immatriculation, ou avec des vitres teintées, principalement à Bujumbura.