Atterrissage forcé d’un avion de l’Amisom à l’aéroport de Bujumbura
Sécurité

PANA, 17 janvier 2018

Bujumbura, Burundi - Un avion de transport de troupes a effectué, mercredi, un atterrissage forcé suite à un incident survenu peu après son décollage de l’aéroport international de Bujumbura avec à bord, une centaine de militaires burundais, en partance pour une mission africaine de maintien de la paix en Somalie (Amisom), a-t-on appris de source aéroportuaire dans la capitale burundaise.

Aucun dégât humain n'a été signalé à la suite de l’incident qui a été causé par un oiseau, au niveau de l'un des réacteurs de l'avion, au moment du décollage, à en croire le directeur de l’aviation civile, Emmanuel Habimana.

L’aéroport international de Bujumbura jouxte Rukoko, une grande réserve naturelle de flore et de faune sauvages au Burundi.

Un contrôle technique complet devait être effectué sur le porteur, avant d’être autorisé à reprendre le vol, selon la même source.

Depuis 2007, des bataillons entiers de militaires burundais se relaient au chevet de la Somalie, un pays de la Corne d’Afrique où sévit une guerre civile de bientôt 30 ans.

On estime actuellement à un total de 5.400 militaires burundais qui sont présents à Mogadiscio, la capitale somalienne, et dans les régions intérieures où sévissent encore les combattants d’El Shebaab, de jeunes insurgés islamistes somaliens.

Des troupes militaires sont présentes sur d’autres théâtres de maintien de la paix, comme en République centrafricaine, au Soudan du Sud et en Haïti.

Les militaires burundais bénéficient d’appuis technique, logistique et financier de l’Union européenne (Ue) et des Etats-unis d’Amérique dans certaines de ces missions de maintien de la paix à l’extérieur, principalement en Somalie et en Centrafrique.

Un processus de démantèlement graduel de la mission africaine de maintien de la paix en Somalie est en cours, malgré la persistance des menaces d’El Shebaab, affilié à l’international terroriste d’Al Qaïda.

Le 14 octobre dernier, El Shebaab a signé le plus meurtrier attentat au camion piégé de l’histoire de la Somalie, avec au moins 358 morts et 228 blessés à Mogadiscio.

Malgré cette menace islamiste persistante, l’Amisom a déjà annoncé un plan de retrait portant, dans un premier temps, sur 1.000 hommes avant la fin de cette année, et sur la totalité des effectifs, au 31 décembre 2020.

Les 22.000 hommes de l’Amisom, réputés mieux payés et équipés que leurs compagnons d'armes à domicile, sont venus d’Ouganda, du Burundi, de Djibouti, du Kenya et d’Éthiopie, en soutien au fragile pouvoir central à Mogadiscio.

Le plan de retrait prévoit que les prérogatives de l’Amisom soient transférées à une armée nationale somalienne, toutefois jugée embryonnaire, mal équipée et désorganisée dans l’état actuel de sa reconstitution.