Le Burundi, 1er pays "le mieux doté en infrastructures routières" au sein de l’EAC
Economie

@rib News, 25/01/2018 – Source Xinhua

Le Burundi est le premier pays " le mieux doté en infrastructures routières "parmi les pays de la Communauté Est-Africaine/East african Community (CAE/EAC) avec une moyenne de près d'un demi-kilomètre de route par kilomètre carré (km2), a déclaré jeudi à Bujumbura M. Vincent Nibayubahe, directeur général de l'Office Burundais des Routes.

A ce jour, l’EAC est composée de six Etats, à savoir le Kenya, la Tanzanie et l'Ouganda qui en ont été fondateurs en 2000, le Burundi et le Rwanda qui l'ont rejoint en 2007, ainsi que le Soudan du Sud, le dernier à avoir intégré cette Communauté régionale en 2016.

M. Niyubahe qui tenait un point de presse consacré au bilan 2017, a précisé que pour leur part, le Rwanda et le Kenya occupent respectivement la deuxième et la troisième place avec respectivement 350 mètres et 280 mètres par km2, l'Ouganda est classé quatrième avec une densité de 230 mètres de route pour chaque km2 ; alors que la Tanzanie, est le pays "le moins avancé "en la matière avec environ 40 mètres de route pour chaque km2.

"Le Burundi dispose d'un réseau routier de près de 12.000 kilomètres, formé par un routier intérieur de 4456 km de routes classées (c'est-à-dire dont l'entretien incombe à l'Office des routes), 22 routes nationales d'un linéaire de 1952 km et 91 routes provinciales d'un linéaire total de 2504 km. Parmi les routes classées, 1647 km de routes sont revêtus, contre 305 km non revêtues, a-t-il expliqué.

La majorité des routes burundaises déjà construites, a-t-il affirmé, l'ont été les années 1960 et 1990.

"Les catastrophes naturelles dont les fréquents éboulements de terre, la longue guerre étendu sur une dizaine d'années, ainsi que le manque d'entretien, ont mis à mal le réseau routier burundais", a-t-il nuancé cependant.

Du point de vue de la qualité, M. Niyubahe a indiqué que 17% de routes nationales sont en très bon état, 11% en bon état, 26% en état moyen et 46% en mauvais état ; alors qu'au niveau des routes provinciales, 8,6 km sur 2522 km sont revêtus et en très bon état, le reste étant en mauvais état (65% des routes).

"Néanmoins, certaines localités pourtant potentiellement très stratégiques économiquement sont difficilement accessibles ; car, bon nombre de routes dont la responsabilité d'entretien incombe aux collectivités locales, sont en état déplorable, faute de budget suffisant affecté à cette rubrique au niveau des entités territoriales locales dont les communes", a-t-il laissé entendre.