La BM va dédommager les victimes de la peste des petits ruminants au Burundi
Economie

PANA, 30 janvier 2018

Bujumbura, Burundi - La Banque mondiale (BM) promet de dédommager les victimes de la peste des petits ruminants qui ont déjà perdu des milliers de chèvres importées de l’Ouganda voisin depuis le mois de décembre dernier, a annoncé mardi, la « bonne nouvelle », le ministre burundais de l’Agriculture et de l’Elevage, Deo Guide Rurema (photo).

Les modalités des dédommagements restent toutefois à convenir avec les victimes qui avaient bénéficié des animaux importés, dans le cadre d’un projet financé par la Banque mondiale au Burundi.

Le ministre a toutefois dédramatisé la situation, parlant de seulement 3.280 bêtes qui ont été à ce jour emportées par la maladie encore circonscrite à trois provinces du centre et du nord burundais.

Le Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de son côté, promet une assistance « technique, matérielle et financière » pour aider dans la lutte contre la propagation de la peste de petits ruminants au Burundi, a dit M. Rurema.

S’agissant des mesures déjà prises au niveau local pour maîtriser la maladie, le ministre a fait état d’un contrôle renforcé à l’importation d’animaux et d’intrants agricoles.

Par ailleurs, des enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités dans l’importation de chèvres qui, «apparemment», étaient contaminées par la « peste des petits ruminants» avant leur livraison, annonçait un communiqué officiel, en fin de semaine dernière.

Des appels ont été également lancés à l’administration locale pour «fermer temporairement les marchés de moutons et de chèvres», à la population «de ne pas consommer la viande de ces animaux contaminés» et aux éleveurs de «pratiquer l’élevage en stabulation permanente ».

Les symptômes les plus apparents de la peste des petits ruminants sont la toux, l’écoulement nasal, les lésions au niveau des commissures labiales, des museaux, des paupières et des parties interdigitales ; les poils piqués, les tremblements musculaires et des diarrhées nauséabondes auxquels les animaux malades ne survivent pas longtemps.

Les éleveurs burundais étaient plutôt habitués à la fièvre aphteuse, une maladie virale qui affecte indistinctement les bovins, les porcs, les chèvres et les moutons.