Plus de 470 M USD en dons et en prêts engrangés en 2017 par le Burundi
Economie

PANA, 04 février 2018

Bujumbura, Burundi - Les dons et les prêts extérieurs en faveur du Burundi ont représenté un montant global d’un peu plus de 470 millions de dollars américains, a-t-on appris, dimanche, du rapport d’activités du ministère des Finances, du Budget et de la Privatisation, exercice 2017.

Au niveau des dons, le pays a récolté un montant global de 203,8 millions de dollars américains, provenant essentiellement de la Banque mondiale (Bm), de la Banque africaine pour le développement (Bad), du Fonds international pour le développement agricole (Fida), de l’Union européenne (Ue), du Fonds africain pour la transition ainsi que du Fonds africain pour le développement, précise le rapport.

Les accords de prêts, quant à eux, ont totalisé un montant de 267,8 millions de dollars américains, dont les principaux bailleurs ont été la Chine, l’Inde et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), selon la même source.

Au sujet des recettes intérieures, le ministère dit avoir récolté plus de 753 milliards de francs burundais (430, 2 millions de dollars américains) sur des prévisions de 720 milliards de francs burundais (411,4 millions de dollars américains), soit un taux de réalisation de 104,6%.

Le Burundi va encore compter beaucoup plus sur ses propres moyens que sur l’extérieur, à en juger au taux d’indépendance budgétaire, estimé à 81,2%, en 2018.

Face aux réticences persistantes des principaux partenaires techniques et financiers traditionnels du Burundi, le gouvernement a placé le budget général de l’Etat, édition 2018, sous le signe de l’austérité et de la rigueur.

Cela va faire bientôt trois ans que les principaux bailleurs de fonds étrangers ont tourné le dos au Burundi à cause de la crise politique et des droits humains autour des élections controversées et émaillées de violences de 2015.

Un dialogue inclusif de tous les protagonistes de la crise burundaise est la principale condition des bailleurs à la reprise de la coopération bilatérale et multilatérale avec ce pays africain des Grands Lacs qui connaît des difficultés économiques de plus en plus suffocantes, dans l’ensemble.

Avant la crise de ces dernières années, le Burundi dépendait, pour plus de 50%, des aides provenant de l'étranger, le café restant la principale source de devises pour le pays, bon an, mal an.