PANA, 14/04/2010

Kinshasa, RD Congo - Le président burundais, Pierre Nkurunziza, est arrivé mardi soir à Kinshasa, pour une visite officielle de 48 heures, en vue de restaurer et raffermir les relations de bon voisinage avec la République démocratique du Congo (RDC).

Pierre Nkurunziza et le président de la RDC, Joseph Kabila, profiteront de cette visite pour avoir un échange de vues sur plusieurs questions d'intérêt commun, notamment en matière électorale.

Le Burundi, qui va organiser en juin des élections présidentielles, pourra profiter de l'expérience de la RDC qui a déjà organisé en 2006 des élections libres, transparentes et démocratiques.

Les deux Etats présentent plusieurs affinités, notamment du fait d'appartenir ensemble à la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) et à la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL).

Après la RDC, le chef de l'Etat burundais se rendra dans d'autres pays d'Afrique centrale. Il revient par ailleurs de tournée en Afrique de l'Ouest qui l'a mené au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Burkina Faso et au Bénin.

L'étape de Kinshasa est prise au sérieux par le Burundi dont la normalisation des relations avec la RDC a été marquée, il y a un mois, par l'ouverture de son ambassade à Kinshasa. La RDC de son côté a nommé son représentant au Burundi qui a pris fonction il y a plusieurs mois à Bujumbura.

Pour cette première visite d'un président burundais en RDC depuis vingt-cinq ans, les analystes estiment que le chef d'Etat burundais va saisir l'occasion pour apprécier les avancées dans le cadre de la consolidation de la paix, particulièrement dans la partie Est de la RDC.

Pierre Nkurunziza va, d'autre part, rassurer les autorités congolaises au sujet du rapatriement volontaire des réfugiés tant congolais que burundais afin de sécuriser les frontières entre les deux pays.

Les relations entre Kinshasa et Bujumbura avaient connu une rupture suite à la participation du Burundi dans la guerre d'agression contre la RDC.

L'implication personnelle de l'actuel président du Burundi a permis aux deux pays de la région des Grands Lacs de mettre fin à la brouille et de regarder désormais dans la même direction.