Burundi : Excès de zèle dans l’inscription des électeurs pour le référendum
Politique

@rib News, 14/02/2018 – Source Xinhua

Burundi/Inscription des électeurs : le ministère de l'Intérieur appelle au respect de la dignité humaine

Face aux perturbations du processus d'inscription des électeurs pour le référendum constitutionnel de mai prochain et pour les élections de 2020, le ministère de l'Intérieur et de la Formation patriotique a appelé mercredi les acteurs concernés à respecter la dignité humaine dans ce processus. [Photo : Térence Ntahiraja, le porte-parole du ministère de l’Intérieur.]

Selon des sources, certains auraient, par excès de zèle, barricadé des routes pour que toute personne qui passe montre un récépissé attestant de son inscription sur le registre électoral, ce qui est interdit. "Ces personnes doivent savoir qu'en matière d'élections, c'est la démocratie, c'est la volonté de chacun" qui prime, a rappelé le porte-parole du ministère, Térence Ntahiraja.

Il s'est réjoui que l'administration l'ait constaté à temps et ait pris des mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise plus.

Un autre cas de violation de la dignité humaine et des droits de l'Homme auquel le ministère a remédié concerne la collecte forcée de contributions aux élections de 2020.

"L'ordonnance ministérielle qui règlemente la manière dont le peuple burundais doit contribuer aux élections de 2020 est claire [...] ; les gens ne doivent pas [être contraint à] contribuer", a encore rappelé le porte-parole du ministère en réaction aux cas de personnes dont les noms ont été affichés dans des places publiques car elles n'avaient pas versé de contributions supplémentaires à celles réglementées par l'ordonnance ministérielle.

"Je profite de cette occasion pour demander aux gouverneurs de province, aux administrateurs communaux, aux chefs de zone, aux chefs de colline et de quartier, de rester vigilants, de travailler en connivence dans la quadrilogie (administration, forces de l'ordre, population et justice, ndlr) pour éviter de tels cas de violation de la dignité humaine", a insisté Térence Ntahiraja.