RDC : Deux manifestants tués lors de marches anti-Kabila
Afrique

@rib News, 25/02/2018 – Source Reuters

Les forces de sécurité de la République démocratique du Congo (RDC) ont tué dimanche au moins deux manifestants lors de marches organisées par l'Eglise contre le président Joseph Kabila, ont fait savoir les Nations unies. [Photo : Des manifestants lors de la marche de protestation contre le maintien du pouvoir du président Joseph Kabila à Kinshasa.]

Catholiques et protestants évangéliques de RDC avaient été appelés à descendre dans la rue après la messe de dimanche, mais les principales églises de la capitale ont été isolées par les forces de l'ordre, qui ont également bloqué les rues, ce qui a empêché le départ d'une grande partie des manifestations prévues.

En plus des deux morts, qui sont tombés l'un dans la capitale Kinshasa, l'autre à Mbandaka dans l'ouest du pays, Leila Zerrougui, qui dirige la mission des Nations unies en RDC, a fait état de 47 blessés et de plus de 100 arrestations à travers le pays.

Elle a appelé les autorités congolaises à mener une enquête crédible sur les incidents de dimanche et à sanctionner les responsables de ces violences.

Le colonel Pierrot Mwanamputu, porte-parole de la police nationale, a déclaré à la radio-télévision nationale RTNC qu'il n'y avait pas eu de morts et que seules trois personnes avaient été blessées dans les violences de dimanche.

Au pouvoir depuis la mort de son père en 2001, Joseph Kabila a conclu un accord en décembre 2016 après la principale force d'opposition pour être maintenu dans ses fonctions après l'expiration de son mandat, à la condition que des élections soient organisées à la fin 2017.

Mais cela n'a pas été le cas. Le scrutin promis n'aura pas lieu avant décembre prochain au mieux.

Les organisateurs des manifestations demandent aux autorités d'organiser rapidement l'élection présidentielle et veulent que Joseph Kabila s'engage à ne pas modifier la Constitution pour abroger la limitation actuelle du nombre de mandats, qui l'empêche de se représenter.

"Notre peuple ne croit plus à la volonté politique de nos dirigeants actuels d'assurer une transition pacifique du pouvoir", a déclaré dans un communiqué un des principaux groupes organisateurs, le Comité laïque de coordination (CLC), avant les marches prévues dimanche