Burundi : Le secteur du tourisme à la traîne
Economie

@rib News, 01/03/2018 – Source Xinhua

Le Burundi doit "faire plus d'efforts" pour emboîter le pas à ses voisins dans la promotion du secteur touristique (responsable)

Le Burundi doit "faire plus d'efforts" pour emboîter le pas à ses voisins dans la promotion du secteur touristique, a recommandé jeudi à Bujumbura M. Léonidas Habonimana (photo), directeur général de l'Office National du Tourisme (ONT).

A ce jour, les rentrées financières annuelles issues du secteur touristique équivalent à 16 millions de dollars américains (USD) au Burundi, alors qu'elles atteignent 300 millions USD au Rwanda, 800 millions USD en Ouganda, un milliard USD au Kenya et 1,8 milliard USD en Tanzanie.

"Bien entendu le Burundi n'est pas encore parvenu au niveau de la performance souhaitée. Toutefois, je ne dirais pas que la situation du Burundi en matière touristique est mauvaise aujourd'hui dans la mesure où on observe actuellement une courbe ascendante en la matière au regard de la visibilité touristique dans les avions atterrissant au Burundi, ainsi qu'au regard de la présence touristique dans les hôtels du pays", a déclaré M. Habonimana dans un point de presse tenu en marge d'une réunion d'échanges avec les opérateurs dans le secteur touristique burundais.

L'ONT, a-t-il précisé, souhaite vivement que les opérateurs économiques burundais dans le secteur touristique s'investissent pour "influencer positivement" les préparatifs du 20ème sommet du Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe (COMESA) prévu au Burundi en juin prochain.

En effet, a-t-il expliqué, mille personnes constitutives des délégations étrangères qui prendront part à ce sommet, sont attendues au Burundi.

"Nous devons être à même de réserver un accueil chaleureux à ces personnes qui doivent être logées, nourries et déplacées sans manquer de visiter le pays, afin que leur passage puisse avoir un impact financier", a-t-il plaidé par ailleurs.

Le Burundais, a-t-il insisté, doit réaliser que l'image qu'il projette à l'extérieur de son pays, influe sur le flux des touristes au Burundi.

"C'est pourquoi, nous les Burundais, nous devons changer de langage sur notre pays, transcender nos différences et parler du Burundi tel qu'il est. Quand on écoute les étrangers qui viennent dans ce pays, et qu'ils nous disent ce qu'ils ont enduré avant de venir ; après leur visite du Burundi, ils témoignent qu'ils sont étonnés de l'opinion négative que certains citoyens burundais entretiennent sur le pays, au lieu de vendre plutôt sa beauté et ses potentialités", a-t-il fait remarquer.