Burundi : vers une "lutte intégrée" contre les "insectes ravageurs" des plantes
Economie

@rib News, 08/03/2018 – Source Xinhua

Le Burundi va promouvoir en 2018 et dans les années à venir une "lutte intégrée protégeant l'environnement" dans le combat contre les "insectes ravageurs" des plantes, a annoncé jeudi le ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, Déo-Guide Rurema (photo).

Au lendemain de l'adoption d'un projet de loi sur les pesticides par les députés de l'Assemblée nationale, il a dit saisir l'occasion pour recommander une solution médiane entre une partie de l'opinion publique favorable à la "mise en avant de la dimension chimique" et celle favorable à la "priorisation de l'aspect biologique" de cette question.

M. Rurema a souligné que même si la lutte chimique revêtait des avantages dans la mesure où elle détruit rapidement les insectes ravageurs des plantes, le Burundi "veut désormais diminuer les doses" des produits chimiques utilisés dans l'agriculture pour "limiter au grand maximum" leurs effets néfastes sur le patrimoine environnemental, en l'occurrence la destruction du sol, des sources d'eau et d'autres "insectes utiles" pour la vie humaine.

"C'est pourquoi le Burundi vient d'opter pour une lutte intégrée contre ces insectes ravageurs des plantes, à savoir une combinaison harmonieuse d'une lutte chimique utilisant peu de produits chimiques, avec une lutte biologique qui fait préserver l'environnement et la vie humaine. De la sorte, on pourra remarquer l'émergence des plantes entremêlées, par exemple des cultures de maïs et d'autres arbres qui font que les insectes ravageurs restent coincés dans ces arbres au profit de l'épanouissement des cultures à protéger", a-t-il précisé.

Pour étayer ses dires sur certains effets pervers des produits chimiques au Burundi, M. Rurema a indiqué que des agronomes burundais avaient déjà relevé que la qualité du miel avait tendance à diminuer dans le pays à la suite de l'utilisation de pesticides "à large spectre d'action".

Ces experts ont remarqué "que du fait d'un mauvais dosage de certains pesticides dans les champs, la qualité du miel des abeilles qui se nourrissent du pollen des feuilles du haricot ou du caféier, voire même l'effectif des abeilles, n'a cessé de diminuer au cours de ces dernières années", a-t-il fait remarquer.