Burundi : Les cérémonies de la Journée de la femme délocalisées à Kayanza
Politique

PANA, 08 mars 2018

Burundi : Les cérémonies de la Journée de la femme rehaussées par la présence du couple présidentiel

Bujumbura, Burundi  - Le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, et son épouse, Mme Denise Nkurunziza, ont rehaussé de leur présence, jeudi, les cérémonies commémoratives de l’édition 2018 de la Journée internationale de la femme, à Kayanza, une province reculée du Nord du pays, a rapporté, la radio publique. [Photo : Le président Nkurunziza et son épouse assistent aux cérémonies à Kayanza le 8 mars 2018.]

La journée a été placée, cette année, sous le thème central : «Acteurs ruraux et urbains, ensemble, transformons la vie des femmes».

Un défilé des femmes de différents milieux socioprofessionnels a ouvert les cérémonies du jour, a indiqué la radio d’Etat burundaise.

Selon la même source, il est prévu, à l’occasion, des distinctions diverses aux femmes burundaises les plus méritantes, au service de la nation et de la communauté.

La veille, le ministre du Genre et de la Solidarité, Martin Nivyabandi avait fait une déclaration de circonstance, indiquant que la Journée de la femme arrive au moment où le gouvernement est «très engagé» en faveur du développement de la femme burundaise.

Cela se traduit par la mise en place d’infrastructures d’intérêt public où les femmes et les enfants sont les principaux bénéficiaires.

Pour le ministre Nivyabandi, la journée est également une occasion d’arrêter de nouveaux projets prioritaires, allant toujours dans le sens de la promotion, de la protection et de la défense des droits des femmes.

Ces bonnes intentions tranchent néanmoins avec le sentiment général mitigé des femmes de diverses conditions approchées à Bujumbura dont nombreuses disaient ignorer jusqu’à l’existence de cette journée.

Du fait des conditions socio-économiques particulière.ment difficiles pour cette catégorie de la population burundaise, quelque 527 femmes et filles mineures ont cédé au trafic d’êtres humains vers les pétromonarchies du Golfe arabique, en 2017, selon une enquête publiée la veille, par l’Observatoire national de lutte contre la criminalité transnationale (Onlct, indépendant).

Entre 2015 et 2017, ce sont 3.014 burundaises qui ont été victimes de réseaux criminels organisés qui leur ont fait miroiter des conditions économiques plus avantageuses qu’au Burundi, selon la même source.

Au niveau des lois jugées lacunaires, la Burundaise n’a toujours pas gagné la bataille pour l’héritage et la succession, au même titre que les hommes, déplorent les activistes des droits de la femme dans le pays.