Francine Niyonsaba dans une série d'activités à caractère humanitaire au Burundi
Société

PANA, 10 mars 2018

Burundi : Trêve dans l’humanitaire de Francine Niyonsaba, médaillée d'or aux récents Mondiaux d’athlétisme

Bujumbura, Burundi - La médaillée d’or aux 800 m, en 1mn 58s 31, dimanche dernier, aux Mondiaux en salle de Birmingham (Royaume uni), Mlle Francine Niyonsaba, n'a pas depuis chômé, en initiant une série d'activités à caractère humanitaire au pays, notamment en faveur des petites filles défavorisées et des malades indigents. [Photo : Francine Niyonsaba a visité et distribué une aide humanitaire, ce vendredi matin, à l'hôpital Prince Régent Charles de Bujumbura.]

Ce samedi, elle a procédé à la clôture des activités de son projet «Détermination et Persévérance, clés du succès», sponsorisées depuis juin 2017 par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), en faveur des jeunes filles déshéritées du Burundi, a-t-on constaté sur place.

La veille, la désormais double championne du monde aux 800 m, précédemment, en 2016, à Portland, aux Etats-Unis d’Amérique, arpentait les couloirs de l’hôpital Prince Régent Charles de Bujumbura pour soulager les besoins de 100 malades les plus indigents.

Regroupés dans 37 «Espaces Amis des Enfants», âgés entre 8 et 15 ans, les bénéficiaires du projet «Détermination et Persévérance, clés du succès» ont eu le temps de se familiariser avec les valeurs du sport, principalement à travers l’athlétisme, a-t-elle expliqué.

Parmi ces valeurs, Mlle Niyonsaba a cité l’esprit d’équipe, «au-delà de la compétition», le respect, «au-delà des différences», et l’espoir que «le meilleur est possible si on le désire fortement».

Certes, «c’est la fin du projet, mais ce n’est pas la fin de nos activités pour aider les enfants à accomplir leur potentiel», a-t-elle renouvelé son engagement.

L’ascension fulgurante de la jeune athlète de 24 ans a commencé dès l’école secondaire à Ruyigi, une province déshéritée de l’Est du Burundi.

Là-bas, « j'ai commencé par participer aux petites compétitions scolaires que je perdais, mais je n'ai pas laissé tomber car, c'était mon rêve de gagner».

Plus tard, dans un grand lycée de Bujumbura, la capitale burundaise, «j’ai continué à travailler avec acharnement et enfin j’ai atteint mon rêve. Aujourd'hui, je suis une athlète internationale, je peux dire que je suis fière de moi comme l’est ma mère aussi», a-t-elle témoigné, en substance.

Pour la Représentante adjointe du bureau local de l’UNICEF, Mme Sophie Léonard, Francine est en effet «un modèle de détermination et de persévérance», à en juger par son parcours.

A travers son projet avec l’UNICEF, « elle a inspiré les enfants, particulièrement les filles en qui les parents n’investissaient pas toujours autant qu’elles le mériteraient dans leur développement», a-t-elle souligné.

Dans la philosophie de l’UNICEF, «le sport est un élément au cœur du développement et de la paix». C’est aussi la philosophie de la «Convention relative aux Droits de l'Enfant» (CDE) qui estime que «tous les enfants ont le droit de jouer, d'avoir des loisirs, des activités sportives, culturelles et artistiques pour développer leurs talents et apprendre les valeurs liées à la vie en société», a-t-elle rappelé.

L’on a encore appris de la même source que les «Espaces Amis des Enfants» est l’un des programmes mis en place par l’UNICEF au Burundi pour offrir aux enfants une possibilité d’avoir accès à des activités récréatives et au soutien psycho-social, dans un environnement protégé.