Neuf morts et des dizaines de blessés dans des glissements de terrain au Burundi
Sécurité

PANA, 17 mars 2018

Bujumbura, Burundi - Au moins neuf ouvriers sont morts et 45 autres blessés sur deux chantiers différents de canalisation des eaux de pluie à Gasenyi, nord-est de Bujumbura, et de construction d’un immeuble à trois niveaux à Buterere, plus à l’ouest de la capitale burundaise, dans la seule journée de jeudi, selon un bilan actualisé samedi par la protection civile.

Des neuf ouvriers qui travaillaient sur la rivière de Gasenyi, six sont morts sur le coup, ensevelis sous la coulée de boue venant d’une montagne avoisinante, tandis que trois autres s'en sont sortis «grièvement blessés », selon la même source.

La rivière constitue également une source de menace pour le chantier en cours de construction d’un nouveau palais présidentiel, avec l’appui technique et financier du gouvernement chinois.

L'indomptable rivière des montagnes surplombant Bujumbura avait débordé en 2014, causant la mort de plus de 70 riverains et d’importants dégâts matériels à plus de 12.500 ménages, rappelle-t-on.

Le changement climatique fait de plus en plus de dégâts humains et matériels importants ces derniers temps au Burundi où de fortes inondations alternent avec des périodes prolongées de sécheresse, alertent les environnementalistes du pays.

Plus à l’ouest de la capitale burundaise, ce sont trois ouvriers qui ont trouvé la mort et 42 autres grièvement blessés dans l’effondrement d’un grand immeuble en construction, dont la propriétaire, sans toutefois que les circonstances exactes de cette catastrophe ne soient pour le moment connues.

Le drame a eu lieu dans le nouveau «Quartier miroir» de haut standing, sur la route de l’aéroport international de Bujumbura.

Le quartier, réputé inondable, présente des risques environnementaux sérieux à cause de son implantation sur d’anciens champs marécageux de riz, de l’avis des spécialistes en urbanisme.

L’incident n’est toutefois pas isolé et un certain nombre d'immeubles s’étaient déjà effondrés dans un passé récent, principalement le long du lac Tanganyika, bordant la capitale burundaise.

Des mises en garde répétées du gouvernement n'ont pas suffi à décourager les constructions anarchiques qu’on trouve parfois à moins de 150 mètres du littoral, en violation des lois sur l’environnement, note-t-on.