Grève des enseignants au Burundi : des lycéens bloquent un axe routier majeur
Education

@rib News, 22/04/2010 – Source AFP

Manifestation de lycéensUn millier de lycéens ont bloqué jeudi pendant plusieurs heures un des principaux axes routiers du pays, exigeant la réouverture des écoles publiques fermées en raison d'une grève des enseignants entamée le 8 mars, a-t-on appris de source officielle.

« Un millier d'élèves du secondaire, très en colère, ont érigé une barricade sur la route nationale n°7 aux environs de Nyakararo (50 Km au Sud de Bujumbura) », a annoncé Jean-Claude Matunu, l'administrateur de la commune de Mugamba.

« Ils ont bloqué la circulation pendant plusieurs heures jusqu'à ce que la police vienne les déloger », a-t-il ajouté.

« Ces élèves avaient des pancartes qui disaient "nous voulons retourner à l’école" ou encore "les enfants des dirigeants sont dans des écoles privées, c’est pourquoi notre question n’est pas résolue" », a-t-il ajouté.

De telles manifestations se sont également déroulées dans les provinces de Ruyigi (Est), Gitega (centre) et Bururi (Sud), selon plusieurs radios locales privées.

Ces mouvements de colère avaient débuté lundi par des raids dans des écoles privées de la capitale et s'étaient poursuivis mardi et mercredi.

Mardi, six lycéens avaient ainsi été arrêtés par la police pour trouble à l'ordre public dans la commune de Musaga (Sud de Bujumbura), parce qu’ils « avaient attaqué à coups de pierres plusieurs écoles privées », a annoncé l’administrateur de quartier, Désiré Simbizi.

Depuis mercredi matin, des dizaines de policiers en tenue anti-émeute ont été déployés autour des principales écoles privées de Bujumbura.

Les enseignants des écoles primaires et secondaires publiques du Burundi sont en grève depuis le 8 mars, à l'appel des principaux syndicats de l'éducation pour réclamer le paiement d'arriérés de salaires.

Plus de 95% des 50.000 enseignants des écoles primaires et secondaires publiques sont en grève selon les syndicats alors que le gouvernement assure qu'ils ne sont que 30%. Les négociations entre gouvernement et syndicats piétinent.