Burundi : plaidoyer pour le rapatriement de 25 victimes du TEH arrêtées à Nairobi
Sécurité

@rib News, 23/04/2018 – Source Xinhua

L'Observatoire national pour la lutte contre la criminalité transfrontalière (ONLCT) du Burundi a réclamé lundi la coopération policière entre le Kenya et le Burundi pour le rapatriement de 25 jeunes filles burundaises victimes du trafic d'êtres humains (TEH), arrêtées à Nairobi vendredi dernier.

Lors d'une conférence de presse à Bujumbura, son représentant Prime Mbarubukeye a fait savoir que ces 25 Burundaises étaient en transit au Kenya en direction de certains pays arabes dans le cadre du TEH.

Situés dans la sous-région de l'Afrique de l'Est, le Burundi et le Kenya sont tous membres de la Communauté Est-Africaine (CEA), qui regroupe également la Tanzanie, l'Ouganda, le Rwanda et le Soudan du Sud.

"Actuellement, nous invitons vivement l'Interpol burundaise à se mettre rapidement en contact avec l'Interpol kenyane, pour enclencher des négociations portant sur les voies et moyens de rapatrier ces filles burundaises victimes du TEH", a dit M. Mbarubukeye.

Ces Burundaises, a-t-il expliqué, ont été arrêtées à Nairobi par la police kenyane, lorsqu'elles étaient enfermées dans une "maison close" dans l'attente de leur envoi dans certains pays arabes du Moyen-Orient dans le cadre du TEH.

Deux hommes auteurs présumés du TEH ont été appréhendés à la même occasion, a ajouté M. Mbarubukeye.

Dans le but de mettre en oeuvre les recommandations issues de la conférence internationale de juillet 2017 à Nairobi sur la lutte contre le TEH, l'ONLCT a lancé en janvier 2018 une campagne nationale lui permettant de recueillir chaque jour des informations sur des "maisons closes" éparpillées au Burundi.

Selon M. Mbarubukeye, la principale concentration de ces "maisons closes" se trouve dans les centres de pêche longeant le littoral du lac Tanganyika, qui constituent une "véritable plaque tournante de la prostitution et du TEH" à destination de certains pays arabes.

Le 4 décembre dernier, l'ONLCT a signalé que plus de 3.000 personnes étaient victimes du TEH au Burundi depuis 2015.