Classement RSF 2018 : le Burundi parmi les "trous noirs de l’information"

Reporters sans frontières, 25.04.2018

Classement mondial de la liberté de la presse 2018 :

la haine du journalisme menace les démocraties

L’édition 2018 du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) témoigne de l’accroissement des sentiments haineux à l’encontre des journalistes. L’hostilité revendiquée envers les médias, encouragée par des responsables politiques et la volonté des régimes autoritaires d’exporter leur vision du journalisme menacent les démocraties.

Burundi : L’information n’a pas droit de cité

Au Burundi, la situation est toujours aussi préoccupante depuis la tentative de coup d’État de mai 2015. L’essentiel des radios indépendantes demeurent fermées alors que de nouveaux médias de propagande gouvernementale voient le jour.

Au quotidien, les journalistes peinent à travailler librement et sont régulièrement harcelés par les forces de sécurité, encouragées par un discours public qui associe les médias non alignés à des ennemis de la nation. La disparition, en juillet 2016, du journaliste Jean Bigirimana n’a toujours pas été élucidée.

Les autorités n’hésitent pas à convoquer les directeurs de rédaction pour « corriger » certains reportages. Des dizaines de journalistes se trouvent aujourd’hui contraints à l’exil, certains, accusés d’être des « putschistes », se trouvent encore sous le coup de poursuites pénales. Les réseaux sociaux, à la fois outils de travail des journalistes et sources d’informations, ont pris le relais des radios muselées, sans pour autant être un rempart contre les tentatives, nombreuses, de désinformation.

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