La liberté de la presse "existe bel et bien au Burundi", selon le pouvoir
Politique

@rib News, 03/05/2018 – Source Xinhua

La liberté de la presse "existe bel et bien au Burundi", a déclaré jeudi à Bujumbura Jérôme Ndikuriyo, directeur général de la Communication au ministère burundais de la Communication et des Médias et porte-parole du ministère.

M. Ndikuriyo s'exprimait dans un point de presse à l'occasion de la Journée Internationale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai de chaque année à travers le monde.

Un récent rapport de l'ONG "Reporters Sans Frontières" (RSF) qui a classé le Burundi à la 159ème place sur 180 pays en ce qui concerne l'exercice de la liberté de la presse au Burundi, a-t-il déploré, a été rédigé sans consultation préalable des autorités burundaises.

"Par rapport à l'exercice du métier de journaliste au Burundi, je n'ai pas enregistré en ce moment par ici par là des insatisfactions quelconques. Cela prouve que cette liberté existe bel et bien dans le pays. La satisfaction des autorités burundaises en charge de la gestion du secteur médiatique est uniquement lié à l'exercice de la profession journalistique au niveau national ; car, elle n'a aucun rapport avec le classement de RSF réalisé sans aucune consultation préalable des journalistes, des responsables des médias et des autorités gouvernementales", a-t-il expliqué.

Un tel classement est dénué de "toute objectivité", a-t-il insisté, avant de souligner qu'il est comparable à celui qui serait fait à l'endroit des "joueurs qui n'ont jamais fait le jeu".

M. Ndikuriyo a ajouté que le caractère subjectif du récent rapport de RSF sur le Burundi, est matérialisé par le fait que le rapport produit n'a pas tenu compte des appréciations des autorités du ministère de la Communication et des Médias, de même que celles du Conseil National de la Communication (CNC) chargé de la régulation des médias au Burundi.

"En ce qui me concerne, je relève des efforts remarquables dans la collaboration entre les communicateurs et les pouvoirs publics par rapport à la résolution du défi sur l'accès à l'information. En effet, la principale préoccupation des autorités burundaises chargées du secteur médiatique ne se focalise pas essentiellement sur le classement mondial, mais est plutôt concentré par exemple sur l'organisation de plusieurs foras à l'intention des professionnels des médias pour explorer ensemble tous les voies et moyens en vue de mieux assainir le climat entre les journalistes et les pouvoirs publics", a-t-il insisté.